Trop c’est trop. Et la révolte n’est pas loin. C’est le sens de la manifestation de samedi à Foix contre les prédations. De 2500 personnes selon la Préfecture à 5000 selon les organisateurs, pour une manifestation départementale, organisée rapidement, c’est un franc succès quoique puissent en dire les organisations pro-prédateurs.
Cette manifestation, à l’origine départementale en raison des problèmes rencontrés en Ariège, a vu la solidarité s’organiser sur toutes les Pyrénées avec des délégations de tous les départements du Pays Basque à la Catalogne. Mais aussi des Landes, du Tarn, de Corrèze et des Alpes avec la FAR (Fédération des Acteurs ruraux), une déléguée de Solidarité Pastorale et Michel Curt, Président de l’association des éleveurs et bergers du Vercors Drôme-Isère. Fait exceptionnel : tous les syndicats agricoles étaient représentés avec leurs banderoles respectives. Les syndicats majoritaires (FDSEA/FNSEA, JA) mais aussi la Confédération Paysanne et la Coordination Rurale. Et puis, chasseurs et agriculteurs faisaient cause commune pour la défense de leur territoire. Nous avons même pu observer des randonneurs.
Des discours guerriers
Jean-Luc Fernandez, Président d’Ariège Ruralité, l’union sacrée de tout un département, a vite donné le ton :’Un message de révolte si on ne nous entend pas’. ‘Le monde rural n’en peut plus…. Il faut que l’Etat nous entende…. Avec le loup on va s’en occuper… L’Ariège sera difficile d’accès’
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Pour conclure, François Toulis rappelle que « un des nôtres est au tribunal. Si par hasard ça tournait mal pour Christian, peut-être qu’on vous fera appel rapidement. … Christian il a défendu ses animaux et aujourd’hui il est inculpé au pénal… tout ça pour avoir défendu ses brebis ». Une conclusion en guise d’avertissement à peine voilé à l’Etat : faites quelque chose, sinon nous reviendrions