Le pastoralisme alpin ou pyrénéen fait partie de l’histoire des montagnes. Sans ce pastoralisme qui se pratique depuis plusieurs millénaires, il n’y aurait ni chemins, ni abris devenus progressivement cabanes voir même refuges, ni hommes et femmes regroupés dans des villages. Ce serait des territoires vides.
C’est aussi le pastoralisme, c’est à dire les hommes et leurs bêtes, qui a façonné les paysages de montagne dans leurs diversités, couverts ou découverts, prairies et forêts. C’est cette diversité paysagère qui fait la diversité floristique et qui participe à la diversité faunistique du plus petit au plus gros.
La connaissance de l’histoire des montagnes et des hommes qui y vivent sont un enjeu bien plus important qu’il n’y parait. Il s’agit ici de redonner sa véritable dimension historique à l’histoire et aux pratiques pastorales des Pyrénées après plus de 30 ans de mensonges et manipulations visant à faire coller une histoire à des objectifs idéologiques environnementalistes autour de l’ours alors que ce dernier n’est qu’un accessoire et une espèce parmi d’autres toutes aussi importantes. Partant de là, nous comprenons que le sujet devient sensible alors qu’il ne s’agit que d’un constat historique de pratiques humaines. Mais quand l’histoire devient un enjeu idéologique…..
Pour être en mesure d’analyser le pastoralisme pyrénéen (et c’est la même chose dans les Alpes, le Jura, les Vosges ou le Massif Central) il faut, non seulement rechercher dans les archives locales comme le fait, dans les Pyrénées, Bruno Besche-Commenge depuis plus de 40 ans mais aussi connaître le milieu, les hommes, les bêtes, la langue et les pratiques. C’est ainsi que dans une réponse à un article de Jean Omnés, assez étonnant surtout dans sa conclusion, Bruno Besche-Commenge nous livre un remarquable cours d’histoire du pastoralisme pyrénéen.