Le 6 septembre dernier, Ségolène Royal, ministre en charge de l’environnement, inaugurait officiellement le nouveau refuge du Goûter, sur la voie normale du mont Blanc. Un vaisseau de bois et de métal perché au dessus du vide, « unique au monde par sa technologie, sa gestion des ressources et des énergies renouvelables, premier d’une nouvelle génération de bâtiments d’altitude à faible impact environnemental. »
Le nouveau refuge du Goûter se veut exemplaire
L’autorisation de construire ce nouveau refuge a été donnée de manière très exceptionnelle. En effet, citons les services de l’État qui ont instruit ce dossier [1] : « Les enjeux principaux sont d’éviter la multiplication de nouvelles constructions, d’annexes et d’extensions, tout en rendant possible la réhabilitation des refuges dégradés et la requalification de leur abords. Ainsi la rénovation des anciens refuges est habituellement préférée à la démolition-reconstruction. La construction d’un nouveau refuge [au Goûter] a donc été autorisée par le ministère de l’écologie à titre tout à fait exceptionnel sous les conditions expresses suivantes : démontage du bâtiment principal de l’ancien refuge et remise en état des lieux du chantier ».
L’accent était clairement mis sur le respect de ce site exceptionnel, sur « la nécessité d’une réalisation exemplaire qui sont en accord avec l’esprit des lieux ».
De la même manière, l’État soulignait « l’impératif de maîtriser la fréquentation » : « dans un tel contexte, le maintien du bâtiment principal de l’ancien refuge du Goûter serait contre-productif et n’aurait comme conséquence que de créer un appel d’air en contribuant à l’augmentation de la fréquentation de ce site sensible»
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Lire le communiqué de Mountain Wilderness
Voir également
– L’ancien refuge du Goûter ne sera pas détruit – 23 juin 2015
– Réunion entre professionnels et gestionnaires du refuge du Goûter au sujet d’un mode de réservations contesté – 27 juin 2015