Nina Caprez découvre Silbergeier

La grimpeuse suisse Nina Caprez nous raconte en exclusivité sa découverte de ‘Silbergeier’ (grande voie mythique faisant partie de la trilogie alpine, 8b+, 6 longueurs), un de ses objectifs de l’été. Les photos qui illustrent sont l’oeuvre de Stefan Schlumpf.


 

‘Les premiers deux montées ont été effectuées avec Cédric (ndlr : Lachat, compagnon de Nina), on était trop curieux de voir si on était capable de faire tout les pas. Sans dégaines en place ni une trace de magnésie, c’était bien une bonne mission ! On a mis environ 1,5 heures par longeur…avec les pieds en feu, quelques bonnes chutes dans la corde (pour ma part), les jambes en tremblant comme des machines à coudres (je me suis bien fait peur dans la traversée finale du 8b+) et sans aucune couche de peau sur les doigts, j’étais souriante comme jamais dans ma vie, car je me suis rendue compte que j’étais capable de réaliser mon grande rêve en escalade. Le Rätikon est à coté de chez moi, j’ai commencé à grimper dans ce style bien technique et expo…’Silbergeier’ a toujours été une voie mythique pour moi et elle me tient vraiment au coeur…une histoire très perso alors…;-)


 

Barbara Zangerl, surmotivé et fofolle comme moi, est devenue ma super partenaire pour cette voie. L’année passée elle a enchainé ‘Via Accacia’, une autre voie dure dans le Rätikon et quand on s’est vu cette année sur le salon, on a vite compris qu’on pouvait aller se faire peur ensemble…;-) Donc après les deux jours de montée avec Cédric, on a commencé a bien bosser la voie avec Babsi. On a déjà passé trois jours pour le après-travail dedans. La longeur 5 nous a posé beaucoup des problèmes. On a quasiment passé deux jours dans ce 8b+ pour trouver les bonnes méthodes…Et comme c’est dur ! Déjà c’est surphysique et la position de ton corps doit etre parfaite à 100 %, sinon les mouves sont impossibles…

 

Peut-être que je vais bosser encore une fois les deux premières longueurs et après je pense commencer à taper des runs. Babsi va bosser encore un peu je pense car elle a passé deux jours de moins dedans. En tout cas ça me rend extrêmement heureuse de grimper dans cette voie et je peux y mettrer une énergie de dingue ! Aussi, le fait de grimper avec une fille est énorme. Ca n’arrive pas souvent qu’une fille ayant le même niveau est motivée pour enchainer la même voie. On s’entends extremement bien et après chaque journée dans la voie on est démonté mais on a un sourire grand comme le soleil sur nos têtes !

L’enchainement va être vraiment dur à gérer car après 1,5 heures de marche d’approche, j’aurais pas le droit de tomber une seule fois, tellement je suis à ma limite….

Donc voilà, je suis motivée et surtout sans aucun stress car juste le fait de grimper dans ce paradis du Rätikon me donne une grande satisfaction et donne un grand sens à mon éxistence….Histoire à suivre !

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