Non à l’ours dans les Pyrénées mais pour une biodiversité à visage humain

L’État  a renoncé à lâcher une ourse supplémentaire au milieu des troupeaux béarnais en cours de montée en estive.

Les Pyrénéens qui se sont  largement mobilisés contre ce projet  d’introduction sont satisfaits de cette décision, même si l’argumentaire développé (la sécheresse!) est largement en deçà des problèmes soulevés par ce type d’opération.

A travers l’introduction d’ours, ce sont bien deux visions de l’avenir du massif qui s’affrontent:


  • l’une qui prône les ‘espèces emblématiques’ et rêve au ‘tout sauvage’: introduction de prédateurs, limitation et sur-réglementation des activités humaines (tourisme, activités forestières, pastorales et de loisirs, chasse, circulation, etc…
  • l’autre qui défend une vision plus globale de la biodiversité du massif, veut des Pyrénées riches d’hommes et rappelle l’importance primordiale du pastoralisme depuis près de 5000 ans pour le maintien des équilibres écologiques de la montagne.

C’est bien pour défendre cette vision de leur avenir que les forces vives des Pyrénées se sont mobilisées.

Pour l’instant, seul un motif conjoncturel modifie la position de la ministre de l’Écologie.

Ce ministère a engagé une réflexion sur  la « Stratégie pyrénéenne de valorisation de la
Biodiversité »
Les positionnements de l’État dans les prochains mois permettront de savoir s’il a pris quelques distances avec les mouvements ‘pro-sauvage’ qu’il finance généreusement.
Se contentera-t-il d’entériner les projets de ces lobbies ou écoutera-t-il la voix des Pyrénéens qui défendent une ‘biodiversité à visage humain’ et des Pyrénées vivantes ?

Communiqué de l’ADDIP du jeudi 2 juin 2011

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