Tout le monde se souvient de jeune américain du nom d’Aron Ralston.
Mais si! C’est ce jeune alpiniste (et soit-disant secouriste) qui a eu la mauvaise idée de partir en montagne seul et de se retrouver pris au piège, le bras coincé par un énorme bloc de rocher.
Si le jeune ingénieur avait respecté les règles de sécurité, c’est à dire d’avertir de son itinéraire et de son heure probable de retour, l’histoire se serait arrêtée là. Qui n’a jamais fait d’erreur… Oui mais voilà. Victime de son imprudence Aron Ralston a dû payer le prix fort. Le bras coincé par un bloc de rocher, il a dû se débrouiller seul et a finit par s’auto amputer d’un bras à coup de Victorinox pour pouvoir s’échapper du piège.
Doit-on en faire un héros pour autant?
Joe Simpson (La mort suspendue) est sans doute un exemple de survie, mais faut-il aller chercher dans les tabloids les nouveaux héros de l’outdoor, quitte a sombrer dans la glorification de l’inconscience.
Le prochain film sur l’escalade ou l’alpinisme sera sans doute dans la veine des Jackass!
Au dernières nouvelles, Aron Ralston, reconverti en conférencier, profite de ses droits d’auteurs sur le livre (plus fort qu’un Roc) et bientôt sur le film (127h).
On avait 342h dans les Grandes Jorasses, on a maintenant 127h pour réfléchir a l’imprudence.
Ne serait-on pas en droit d’attendre de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) qu’elle soit partenaire, ne serait-ce qu’une fois, de films comme Tough Enough, King Lines ou Fanatic Search, avant de soutenir un film a gros budget qui raconte l’histoire d’un américain inconscient?
– En terme de communication, est-ce vraiment judicieux de s’associer a ce film?
– A titre pédagogique, n’a t-on rien de mieux a proposer aux alpinistes?
– A titre sensationnel véridique, l’histoire de Desmaison aux Grandes Jorasses, celle de Bonatti and Co au Freney, les aventures de Mike Horn ou de Lionel Daudet ne valent-elles pas mieux?
– A titre romancé, pourquoi pas ‘Mourir a Chamonix‘ ou ‘La conjuration du Namche Barwa’?