Présentation du Jury et du Piolet d’or carrière

Communiqué

Au pied du mont Blanc, la fête annuelle du Grand Alpinisme mondial !
En avril prochain les 19èmes Piolets d’Or permettront de rassembler devant un large public, et pour la 3ème fois au pied du mont Blanc, des grandes figures de toutes les générations pour célébrer un alpinisme éthique, où le style, le respect des autres et la solidarité passent avant l’objectif à atteindre.
Dans un monde globalisé et de communication tout azimut, cet évènement affiche l’ambition d’être la référence annuelle au niveau mondial, pour les valeurs universelles et intemporelles de l’Alpinisme.
L’année 2010 a été particulièrement marquée par l’exploration de nombreux massifs méconnus ; plus d’une cinquantaine de grandes premières ont été réalisées par des alpinistes d’une vingtaine de nationalités différentes, depuis l’Antarctique, le Groenland ou l’Alaska, jusqu’aux très hauts sommets asiatiques.
Plus qu’une compétition, les Piolets d’Or permettront la mise sur le devant de la scène, en tant qu’ambassadeurs d’un alpinisme éthique valorisé dans la charte des Piolets d’Or, les auteurs des ascensions jugées les plus représentatives. Un jury international et reconnu, composé de 4 alpinistes et de 2 journalistes, procèdera dans un premier temps aux nominations (6 ascensions
maximum), puis décidera lors de l’évènement, du 13 au 16 avril, d’attribuer un ou plusieurs Piolets d’Or ‘réalisation 2010’.

Un jury présidé par Greg Child
Greg Child, c’est sur El Capitan qu’il fait parler de lui au début des années 80, avec plusieurs big wall dont les premières de Aurora et Lost in America, avec Peter Mayfield et Randy Leavitt.
Parallèlement, il participe à des premières restées mythiques, parmi lesquelles l’arête E du Shivling (1981, avec Doug Scott)), l’arête NW du Gasherbrum IV (1986), l’arête nord du K2 (1990), Wall of Shadow sur le North Buttress du Mont Hunter (1994, avec Michael Kennedy). Les livres où il a raconté ses ascensions et ses voyages (Le théorème de la peur, Cartes postales de la
vire), témoignent de son talent d’écrivain, de l ‘engagement avec lequel il a conduit ses ascensions, tout autant que de la distance qu’il sait prendre avec le petit univers des alpinistes qu’il s’amuse visiblement à décrire avec la précision d’un entomologiste. Greg Child s’est tourné depuis vers les voyages, le journalisme pour les grands magazines d’outdoor et la télévision.

Simon Anthamatten incarne le jeune alpinisme du XXIème siècle. Issu du milieu montagne zermattois mais révélé par la compétition, il se fait remarquer par une ascension rapide et technique de la face nord du Tengkampoche, avec Ueli Steck, en 2008. Elle sera distinguée par un Piolet d’Or en 2009, mais c’est aussi l’engagement de la cordée dans un sauvetage à haute altitude, sur l’arête est de l’Annapurna, la même année, qui lui vaudra l’estime de la communauté
des alpinistes. En 2009, il ouvre avec son frère Samuel et Michael Lerjen (ils sont tous trois de Zermatt) une voie superbe au Jasemba, un sommet de 7350m proche du Cho Oyu. A l’automne 2010, les frères Anthamatten « visitent » El Capitan, atteignant dix fois le sommet de « Big Stone » par neuf voies différentes. Mais il ne faut pas s’arrêter aux performances de Simon. Son
humour, sa franchise, sa modestie tranquille sont tout aussi importants !

Yannick Graziani est aujourd’hui titulaire d’une fabuleuse liste de succès en Himalaya. Au Makalu par l’arête sud-est et la face est, au Chomo Lonzo, à l’Annapurna, au Nemjung, au Chaukhamba II ou au Pumari Chisch, il s’est forgé une expérience éclectique à travers la chaîne.
Avec la cordée TGW (Trommsdorff-Graziani-Wagnon), il est de cette génération qui n’a pas connu les grosses expéditions, entrant de plein pied dans le style alpin, en assumant l’engagement, et le risque élevé d’échec que le genre impose. Sa récente tentative à la face sud de l’Annapurna, en style alpin (toujours !) avec Stéphane Benoist a tenu les amateurs en haleine tant le projet semble esthétique et audacieux. Le temps où nous célébrions la répétition de la voie Desmaison au Huandoy, 20 ans après la première, par deux tout jeunes alpinistes, Yannick Graziani et Jérôme Blanc-Gras, semble tout proche. Pourtant quel chemin parcouru depuis !

Enrico Rosso
est un alpiniste discret. Avec une éthique impeccable, il s’est engagé dans des ascensions techniques en style alpin, à une époque où ce n’était pas la norme. Ses choix sont esthétiques tout autant que techniques. Si elles ne sont guère connues, la première, de la face nord-est du Shivling, en 1986, la deuxième (première en style alpin) de l’arête sud-ouest du Latok
III (7143m) en 1988, comptent parmi les plus belles ascensions de l’histoire de l’alpinisme. En 1989 il atteint le sommet du Diamond Pillar, à plus de 6900m d’altitude, sur la face sud du Nuptse, dans un style parfait. Enrico a grimpé au Pérou, en Patagonie, on lui doit une voie difficile à la face est des Jorasses, une variante à l’éperon nord-est du Thalay Sagar, une tentative à
l’arête nord du K2… Avec toujours les mêmes exigences : esthétique, légèreté, discrétion.

Hiroshi Hagiwara a découvert l’escalade au Club Alpin de l’Université d’Aoyamagakuin. Après son diplôme, il travaille pour Yama-Kei, la maison d’édition la plus ancienne du japon (depuis 1930). Depuis 2001, il est Rédacteur en Chef du magazine d’escalade Rock & Snow. Pendant cinq années, il a été également Rédacteur en Chef pour le magazine très apprécié de Yama to Keikoku. Il fut aussi membre du jury pour les Piolets d’Or Asie en 2008, 2009 et 2010 à Seoul, en Corée.
Président de l’association des anciens membres du Club Alpin de l’Université d’Aoyamagakuin, organisateur de l’expédition au Janakchuli Est (Outlier est 7035m) l’année dernière, Hiroshi a aussi édité et écrit le topo 74 classiques au Japon. Il est directeur du Club Alpin Japonais et il s’occupe de la communication pour plusieurs personnalités du monde de la montagne.

Michael Pause : Après ses études universitaires et l’école de journalisme à Munich, il commence à travailler en « free lance » pour l’émission « Bergauf-Bergab » à la Radio-Télévision bavaroise. Depuis 1978, il a réalisé plus de 150 films documentaires en tant qu’auteur, rédacteur et réalisateur. A l’origine de cette carrière en journalisme alpin, la réactualisation de l’oeuvre de son père, célèbre auteur de livres de montagne. Ce travail lui a apporté une grande connaissance des activités alpines. En 1984, il rentre à la rédaction du magazine BERGE, dont il était responsable d’édition jusqu’en 2009. Depuis 1998, il dirige et présente l’émission bimensuelle « Bergauf-Bergab ». Depuis 2003, il est directeur du Festival du Film de montagne de Tegernsee. En tant qu’alpiniste, il aime les activités « classiques » : l’escalade, les grandes courses et le ski de randonnée. Sa profession et ses loisirs l’ont emmené à visiter essentiellement les Alpes, mais aussi le Ladakh, le Népal, le Tibet, l’Afrique et l’Amérique du Nord.

3ème Piolet d’Or Carrière
En 1861, 4 alpinistes britanniques réussissaient la 1ère ascension du mont Blanc sans guide et nous leur devons cette maxime devenue célèbre :
‘là où il y a une volonté, il y a un chemin…’
150 ans plus tard, c’est un autre anglais qui sera mis à l’honneur. Après Walter Bonatti et Reinhold Messner, le 3ème P.O. carrière sera décerné, à une autre légende vivante de l’histoire de l’Alpinisme du XXème siècle :
Doug Scott, Alpiniste, explorateur, 1er anglais à gravir l’Everest en 1975 en réalisant une remarquable première dans la face Sud-Ouest. Hormis cette ascension avec oxygène, Doug Scott est un des pionniers du style léger en Himalaya. Il a réalisé 45 expéditions sur les plus hautes montagnes du monde et atteint 40 sommets dont la moitié par de nouveaux itinéraires ou pour la première fois en style alpin. Il a d’autre part gravi les plus hauts sommets des 7 continents. En 1999, il a reçu la médaille d’or de la Royal Geographic Society.
Par ses performances, mais aussi par son style, Doug Scott incarne l’esprit de l’alpinisme moderne, en quête d’itinéraires innovants.

Plus d’infos sur le site internet des Piolets d’Or

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