Rama Yade ou le défi européen de l’économie des sports de montagne

Bien sûr, elle a buté sur les ‘Allobroges’ qui, dans son discours, sont devenues ‘Albroges’. À part ça, Rama Yade, secrétaire d’État aux Sports, avait bûché son sujet. Terray, Lachenal, Rébuffat, ‘Premier de cordée’ et autres références alpines piochées dans un ‘Que sais je ?’ sur la montagne ont émaillé son propos. S’adapter à un milieu n’est-il pas la première qualité du montagnard ?


Hier, elle était venue à l’École nationale du ski et d’alpinisme (Ensa) pour rassurer et conforter le rôle du centre de formation des professionnels, d’où 1 500 guides et 17 000 moniteurs sont issus depuis 1947. A-t-elle entendu le directeur, Pierre Oudot, évoquant la remise en cause permanente de la formation dans un domaine « où trop de professionnels sont morts » et mettant en garde « les procureurs de tout poil se tournant vers la formation initiale, la rendant coupable de tout ? » Alors qu’un nouveau cursus « révolutionnaire », dixit Pierre Oudot, basé sur l’alternance se met en place pour les guides, la ministre a rejoint ce dernier dans le vaste chantier de construction d’une plateforme professionnelle européenne, sans équivalent dans les autres sports, préférant « la prise de pente

à la prise de carres ».


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