Retour sur les rencontres du cinéma de montagne de Grenoble

Comme chaque année depuis 15 ans, les Grenoblois sont invités au Summum pour venir découvrir les derniers films du monde de la Montagne. De la superproduction au montage entre potes ce sont tous les sports et la culture du milieu montagnard qui sont présentés.

Ce mardi soir le programme s’annonce attrayant : alpinisme, freeride, ski de randonnée, haute montagne…

L’apéritif est servi par Dynafit et un de ses émérites participants Benedikt Böhm. La salle se remplit petit à petit et fait le plein comme d’habitude.

C’est le Suisse Roger Schäli qui ouvre le bal au travers de l’oeil de Franz Walter. Le film ‘Loslassen’ (Lâcher prise) nous amène dans la face Nord de l’Eiger et nous fait partager l’histoire de cette montagne par l’intermédiaire de Roger et de son ascension en libre de la mythique voie des Japonais. La vie de l’alpiniste Suisse est aussi marquée par des épreuves difficiles, comme la perte de son ami et compagnon de cordée en Inde. Malgré cela Roger Schäli ira au bout de son projet à l’Arwa Spire. Après cet obsédant projet l’expression lâcher prise prend tout son sens.

Le deuxième film présente, sous la forme d’un clip trash bon enfant une espèce endémique de Grenoble : le ‘Grelou’. C’est une sorte d’analyse sociologique de ‘la matière grise grenobloise en quête obsessionnel de dénivelé’. C’est aussi ça qui fait la convivialité de ces rencontres, un mélange qui fait plaisir.

Le film suivant, ‘Mont Blanc en quête d’auteurs’, nous amène sur l’une des classiques les plus connues en compagnie de quatre amis liés par l’amour de la littérature de montagne. Cette ascension du Mont Blanc, ponctué des meilleures boutades et réflexion philosophique de Sylvain Tesson, Jean Christophe Rufin, Daniel Dulac et Ludovic Escande nous montre la montagne à porté du plus grand nombre.

Après l’entracte, la soirée continue sur le film ‘Cinq jours en septembre’. L’engagement sur le Manaslu est extrême et la performance de Benedikt Böhm exceptionnelle. Son aller-retour à 8163m en un peu plus de 15h laisse sans voix. Encore une fois la montagne a montré son ambivalence et la tragique avalanche qui a emporté 12 personnes nous rappelle à tous la réalité de l’engagement en montagne.

Le dernier film ‘Valhalla’ retrace une saison de poudreuse en Colombie Britannique et en Alaska. Les masques, tubas et skis fats sont de sortis avec les grands skieurs de la discipline. La scène de nue restera dans l’histoire du freeride et si cela vous tente, n’oubliez pas votre DVA, votre pelle et votre sonde.

Boris Valat

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