Le béton continue d’envahir ce décor naturel l Les ordures ménagères, le surpâturage et la pression démographique menacent la fragilité de cette réserve de biosphère.
Perchée à plus de 1400 m d’altitude, Tikjda, une station climatique, située à une vingtaine de kilomètre au nord d’El Asnam (à l’est de la ville de Bouira), perd petit à petit de son éclat. En ce mois de mars, un silence de cathédrale y règne en maître.
La neige couvre encore la partie haute du Djurdjura. Malgré tout, Tikjda, tel que le ferait toute belle femme au monde, tente d’afficher son naturel et tout son charme à même d’émerveiller touristes et badauds. Si ce n’est l’incivisme et autres tares des humains… Malgré tout, les gens s’y rendent. Il y a quelques années, surtout à pareille période mi-hiver- mi-printemps, toute la station se mettait en fête et une atmosphère bon enfant y régnait. Vingt années en arrière, la situation n’était pas si chaotique comme elle l’est aujourd’hui, c’est du moins l’avis de bon nombre d’épris du tourisme local. Que reste-t-il de ce bonheur et de cette joie que partageaient les amoureux de la nature ? Les choses ont changé. Tikjda d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui.