Ancien, mécanicien et pionnier de l’alpinisme moderne, Robert Paragot, 84 ans, a bousculé dans les années 1950 l’univers fermé des sports de montagne, en s’imposant sur quelques-uns des plus beaux sommets du monde avec sa bande de « prolos » parisiens. Soixante-deux ans après, le revoilà à Chamonix, au pied du Mont-Blanc. Ovationné et honoré par l’une des récompenses les plus prestigieuses de l’alpinisme, le « piolet d’or carrière », décerné aujourd’hui.
Pourtant, lors de son premier séjour en 1950, l’ancien réparateur de machines à écrire de la Sécurité sociale se souvient de « ne pas avoir été accueilli à bras ouverts ». Avec sa bande d’ouvriers parrainés par le Comité Olympique de l’usine de Renault Billancourt, il leur fallut redoubler d’efforts pour percer dans ce monde fermé de montagnards. « On entendait jaser, on était considéré comme des farfelus », raconte-t-il avec sa fine moustache et ses yeux rieurs. « Le problème c’est qu’à un moment donné, on a fait des choses que les Chamoniards n’osaient pas faire ».
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Chamonix : 20ème Piolets d’Or
Depuis mercredi et jusqu’à samedi Chamonix accueille la crème de l’alpinisme et rend hommage aux anciens.
Ancien mécanicien et pionnier de l’alpinisme moderne, Robert Paragot, 84 ans, a bousculé dans les années 1950 l’univers fermé des sports de montagne, en s’imposant sur quelques-uns des plus beaux sommets du monde avec sa bande de ‘prolos’ parisiens.