Sale gueule d’atmosphère

Monter jusqu’à 5 000 mètres d’altitude, y chercher la pureté de l’azur, l’éclat de la neige et n’y trouver qu’un air chargé d’ozone, de particules fines et de carbone noir ! Il y a de quoi se décourager dès le début du documentaire ‘Un nuage sur le Toit du monde’, diffusé jeudi 24 mai sur Arte. Mais bon, on s’accroche.
Il y a quelques années, les scientifiques ont vu apparaître sur les photos satellite de l’Himalaya ce qu’ils appellent entre eux l »ABC’ pour Atmospheric Brown Cloud, un nuage marron, et même marronnasse, serait-on tenté de dire pour décrire au mieux une couleur qui est surtout celle de la crasse. Agnès Moreau a suivi les scientifiques qui, pour atteindre leur observatoire au pied de l’Everest, s’infligent cinq jours de marche, et effectuent sans relâche, depuis cinq ans, des relevés dans l’atmosphère, la neige, les torrents. C’est un expert grenoblois du réchauffement climatique qui nous l’annonce froidement : l’air de l’Himalaya est aussi pollué que celui des villes européennes.

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