Somnifère + alpinisme = mauvais cocktail

Les sportifs, personnes censées prendre soin de leur corps, ne sont pas à un paradoxe près : L’automédication est répandue parmi les pratiquants. L’alpinisme n’échappe pas à la règle. Nous l’avions déjà relevé. Une étude plus précise, financée par la fondation PETZL, montre les effets nocifs des somnifères sur les alpinistes passant une nuit en refuge.

Le résultat des tests cognitifs et d’habileté motrice réalisés lors de l’étude a de quoi effrayer

Une des particularités de l’alpinisme est que les pratiquants doivent se lever très tôt pour commencer une ascension soit parce qu’elle est longue, soit parce qu’évoluer dur glacier aux heures les plus chaudes peut fragiliser les ponts de neige. Une nuit en refuge est souvent nécessaire mais il est parfois compliqué de trouver le sommeil lorsqu’on partage sa chambre avec des ronfleurs et, de surcroît, en altitude où le cœur bat plus vite. Il n’est donc pas rare de voir des alpinistes avaler un somnifère avant d’aller dormir. Or, le réveil a souvent lieu alors que le somnifère est encore actif. Le résultat des tests cognitifs et d’habileté motrice réalisés lors de l’étude a de quoi effrayer.

mieux vaut ne pas dormir de la nuit que de s’attaquer à une paroi sous l’emprise des somnifères

Savoir qu’on est loin de la vigilance requise et de l’habileté nécessaire pour évoluer dans un milieu où la moindre erreur peut être fatale devrait dissuader tous les alpinistes de recourir aux somnifère en refuge. La conclusion de l’étude est claire : mieux vaut ne pas dormir de la nuit que de s’attaquer à une paroi sous l’emprise des somnifères. Une seule nuit sans sommeil n’est pas si préjudiciable pour l’organisme et les performances. En revanche, les auteurs de l’étude sont clairs : la prise de somnifère la veille d’une ascension peut s’avérer  dangereux.

Laisser un commentaire

6 + 13 =