Thomas Ballet d’offre San Ku Kai, 8c+/9a à Entraygues

Thomas Ballet, grimpeur bourguignon membre de l’équipe de France de difficulté a profité de sa bonne forme du moment concrétisée il y a peu par un podium aux championnats de France pour s’atteler à la réalisation de son objectif du moment en milieu naturel : la fameuse voie ‘San Ku Kai’ 8c+/9a à Entraygues (Briançonnais).

Voici ci-dessous le récit de l’intéressé.

C’est une voie que j’avais essayé après la compète de Briançon l’année dernière, un peu éméché de la soirée de la veille ;).

Elle me plaisait et je ne l’avais pas réussi. Je ne supporte pas de laisser un truc en jachère alors cette année vu que je m’entraîne depuis maintenant trois mois au creps (après 3 mois à visiter New York autant dire que j’étais loin d’être en forme et affuté mais j’en ai bien profité et après mon gros flop des championnats du monde c’était soit j’arrête, ce que j’ai essayé de faire, soit je réalise que j’ai un réel besoin de continuer parce que je suis sur ma faim et que je pense pouvoir faire bien mieux) , j’ai donc senti après ces trois mois au Creps et mon podium au France que j’avais le niveau de la faire et j’ai donc fait l’école buissonnière des entrainements et je suis allé à Entraigues avec cet unique objectif.

La voie est bien connue car elle a été pas mal répétée ces dernières années, initialement cotée 9a par les cadors de la région. Certains répétiteurs se sont permis de décoter, dans un topo elle a été décotée puis remis à 9a dans le dernier topo de cette année… Je n’en connais pas la raison…

En tout cas moi, c’était bien mon style, il y avait un mouv qui me posait problème (plus que les autres du moins) c’était un talon à coincer dans une prise fuyante, personnellement ça coinçait pas du tout… J’ai regardé les vidéos de l’enchainement et ils étaient tous rando dessus. Et puis au premier essai de ma journée de samedi, c’est passé, pour tomber juste après pour un pied qui zippe, je retape un run, je foire le talon, je retape un run et enchaine.

Le style c’est rési courte presque bloc avec de la compression et une petite arquée à serrer comme un chien après le talon… Ensuite il faut résister sur des compressions en soulageant avec des talons et dans la dalle finale je me suis mis un peu terreur parce que je ne vais jamais voir la fin des voies entre la dernière paire et la chaine, c’est une sorte de coutume. Pour l’instant j’ai eu vraiment chaud certaines fois mais je ne suis jamais tombé et quand ça m’arrivera peut-être que j’arrêterais de jouer au con dans la fin des voies !

Photo : coll. Mathieu Géry

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