Une des conséquences de la présence des grands carnivores, ours, loups et lynx, en France et notamment en montagne est la présence de chiens de protection des troupeaux du type Patou (berger des Pyrénées). Cette situation n’est pas sans poser de problèmes tant aux bergers qu’aux touristes, usagers de la montagne en promenade et randonnée. Le grimpeur rejoignant un site d’escalade, l’alpiniste montant vers un refuge ou la base d’un glacier, le canyoniste, le vététiste, le parapentiste…. peuvent-être concernés par cette problématique autant que le randonneur à cheval.
– Tourisme, randonneurs, bergers et chiens de protection http://www.pyrenees-
Des attaques régulières sur randonneurs
Fin juin, dans les Hautes-Alpes, des Patous ont mordu des randonneurs, http://alpesdusud.alpes1.com/infos/infos-locales?view=info&id_news=30463 le berger est verbalisé. Est ce normal que les bergers soient les seuls à devoir s’adapter et supporter les conséquences de la présence des grands prédateurs ?
Le chien de protection est imposé par l’administration sur pression des organisations écologistes. Il fait partie des mesures de protection obligatoire pour être indemnisé en cas de sinistre. Son rôle est de protéger le troupeau de tout intrus. Le randonneur qui traverse un troupeau est, par définition, un intrus pour le chien.
Des recommandations méconnues
Il existe des recommandations pour aborder les chiens de protection. Qui les connaît ? Qui informe ? Qui distribue les plaquettes ? Peu ou pas d’offices de tourismes, aucune fédération sportive ou de loisir…. et pourtant ce sont eux qui incitent notamment à la randonnée. Quelle est leur part de responsabilité ? Pourquoi ce serait au berger seul d’assumer cette responsabilité ?
Aucune formation n’intègre les chiens de protection
Pire encore ! Aucune formation des professionnels assurant des prestations en montagne ne prévoit un cursus de formation pour aborder les chiens de protection. Même chose dans les formations fédérales. Tout se passe comme s’il n’y avait pas d’ours ou de loups imposant d’autres pratiques avec notamment ces chiens. Pourquoi ?
Randonneurs, Patous et le troupeau… Il faut savoir aborder les chiens de protection (L. Dollo)
Il est étonnant qu’aucune organisation professionnelle agricole ne tire la sonnette d’alarme à l’égard de ce sujet. Tout le monde laisse faire et, surtout, laisse le berger bien seul face à tous ces problèmes. Il est vrai que la politique actuelle est de ne pas faire peur aux touristes. Donc, pas question d’aborder ces sujets de dangerosité. Mieux encore. Des organisations écologistes qui tentaient de disposer du monopole du contrôle de l’élevage de chiens de protection et de leur sélection à grand renfort de subventions d’état, avait mis au point des tests pour sélectionner des chiens non pas en fonction de leur capacité à défendre le troupeau mais en fonction de leur gentillesse à l’égard des randonneurs.
Le monde à l’envers ! Et une fois encore, c’est le contribuable qui paie ces apprentis sorciers de l’écologie qui veulent conseiller les éleveurs.
– Fête des chiens des Pyrénées
Benoit Cockenpot, berger et éleveur de chiens de protection Patous dans les Hautes-Pyrénées (L. Dollo)
Louis Dollo