Un Aigle Royal abattu





Eric CIOTTI, Député, Président du Conseil général des Alpes-Maritimes et Président du Parc national du Mercantour, réagit à la mort d’un aigle dont l’origine par coups de feu a été formellement établie hier soir (23/11/2010).


« Le 3 novembre dernier, une promeneuse a trouvé un aigle royal mort sur la commune de Moulinet (06). Alertés, les services du Parc national du Mercantour ont prélevé le corps de l’animal pour diligenter des analyses : une radiographie vient de confirmer le diagnostic préalable de mort par chevrotine, en révélant le corps criblé de plombs.

Je condamne vivement le tir de cet oiseau emblématique de nos montagnes. D’abord parce que ce tir ne pouvait qu’être intentionnel ; ensuite parce que l’aigle royal est un animal protégé, inoffensif pour l’homme ou ses animaux domestiques et qu’il entre peu en concurrence avec les chasseurs. Enfin parce que cette espèce reste très fragile, ses effectifs se reconstituant lentement depuis la création du Parc national du Mercantour.

Pour toutes ces raisons et pour faire valoir le droit qui s’impose à tous et partout sur le territoire français, et particulièrement dans un espace protégé de renommée internationale comme le Parc national du Mercantour, le directeur de l’établissement public va porter plainte contre X. »

Focus :
On compte aujourd’hui, sur l’ensemble du territoire du Parc national du Mercantour, une trentaine de couples reproducteurs. Un mâle et une femelle qui forment un couple restent unis à vie. Après la mort de l’un des deux adultes, l’autre cherche à former un nouveau couple.

Lorsque la reproduction annuelle réussit, la femelle peut pondre jusqu’à deux oeufs, avec toutefois de maigres chances de survie.

D’autres cas de mortalité ont déjà été constatés dans le Mercantour sur des aigles royaux (poison de type anticoagulant) ou des gypaètes barbus (plomb).

Le communiqué de presse est téléchargeable en cliquant ici [PDF]

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