Il s’appelle Jordan Romero, il a 13 ans et s’est envolé lundi soir de Los Angeles vers le Népal avec l’objectif de devenir le plus jeune alpiniste à gravir l’Everest.
Cet adolescent Californien tentera d’escalader les 8.850m du toit du monde en compagnie de son père et de la petite amie de celle-ci, deux alpinistes expérimentés qui ont assuré son entraînement. L’équipe sera complétée par trois sherpas népalais.
Jordan Romero a attrapé le virus de l’alpinisme à neuf ans et s’est rapidement attaqué aux plus hauts pics. A dix ans, il est devenu le plus jeune Américain à gravir le mont Kilimandjaro, le sommet de l’Afrique. Il a depuis cette date accroché quatre des plus hauts sommets du monde à son tableau de chasse, dont le mont McKinley, en Alaska.
Lundi, il a quitté Los Angeles pour un séjour de deux mois au Népal, au cours duquel il a bon espoir de planter son piolet tout en haut de l’Everest. ‘L’alpinisme exige beaucoup d’entraînement mental, et de prendre les bonnes décisions’, a-t-il expliqué avant son départ. ‘C’est une métaphore de la vie’
Le projet de Jordan Romero soulève le scepticisme chez certains spécialistes de la montagne. Gordon Janow, guide à l’Alpine Ascents International, organisation basée à Seattle, souligne ainsi le relatif manque de données scientifiques sur les effets de l’altitude sur les enfants, dont le corps et le cerveau sont encore en plein développement.
Rappelons que la haute altitude est fortement déconseillée aux enfants, et que le Népal s’est engagé à ne délivrer aucun permis à des mineurs de moins de 16 ans pour éviter une course aussi absurde que dangereuse.
Ce n’est pas le cas des Chinois qui ne semblent aucunement gênés par des préoccupation éthiques
La rédaction
Photo courtoisie de Blair Falahey