À 41 ans, il refuse toujours de passer le permis : “je n’en ai pas besoin”

Dans un monde où la voiture est souvent perçue comme un passage obligé à l’âge adulte, Gary Nunn, journaliste australien de 41 ans, fait figure d’exception. Contrairement à la majorité de ses compatriotes, il n’a jamais passé le permis de conduire, et il ne s’en cache pas : mieux encore, il en est fier. Son choix, loin d’être une lubie, repose sur des raisons personnelles, économiques et écologiques, qu’il assume pleinement.

Un mode de vie sans voiture assumé

Vivre sans voiture en Australie n’est pas une mince affaire. Le pays est vaste, les villes sont étendues et les transports publics parfois limités. Pourtant, Gary, qui réside actuellement à Sydney, a trouvé son équilibre grâce au vélo, aux bus et à une bonne dose de détermination. Il se déplace la plupart du temps à vélo, utilise les transports en commun, et fait parfois appel à un Uber.

ville de Sydney

« Les gens pensent que c’est un choix étrange, certains se moquent. Mais moi, ça me fait plutôt sourire », confie-t-il. Il raconte que d’anciens collègues ont cru qu’il avait un handicap, d’autres ont blagué sur sa taille modeste pour justifier son refus de conduire. Des remarques qu’il prend avec légèreté : « Elles ne m’atteignent pas. En fait, je suis plutôt content de ma décision. »

Une décision prise à l’adolescence

À 17 ans, alors que ses amis apprenaient à conduire, Gary a dû faire un choix. Son père ne pouvant financer à la fois ses études et ses leçons de conduite, il a préféré miser sur l’université. « Ce n’était pas un sacrifice, c’était un investissement », explique-t-il.

Depuis, il a toujours vécu dans des métropoles bien connectées : Londres, Buenos Aires, et aujourd’hui Sydney. Ce style de vie urbain et itinérant ne l’a jamais poussé à reconsidérer son choix. Au contraire, il s’est adapté, et cela lui convient parfaitement.

Une question d’argent… et de principes

Outre la praticité, l’aspect financier pèse lourd dans la balance. “Conduire coûte cher”, rappelle-t-il. Pour lui, 20 dollars par mois dans les transports en commun suffisent à couvrir l’essentiel. Il avoue même aimer ses trajets en bus, propices à la rêverie ou à la consultation de son téléphone.

bus

Mais son refus de conduire va plus loin. Pour Gary, avoir une voiture encourage la sédentarité, et son absence dans sa vie l’oblige à rester actif. Il évoque également un engagement environnemental : moins de voitures, c’est moins de pollution, un message qu’il essaie d’appliquer au quotidien.

Pas de volant, mais un gouvernail

S’il n’a jamais eu le volant en main, Gary n’est pas pour autant réfractaire à toute forme de conduite. Il possède un permis bateau et aime emmener ses proches faire un tour sur le port de Sydney. Il ne possède pas de bateau, mais loue régulièrement le même pour ses balades.

bateau

En résumé, Gary Nunn incarne une alternative au modèle automobile dominant. Il démontre qu’avec un peu d’organisation et une vision claire de ses priorités, il est tout à fait possible – même à 41 ans – de vivre pleinement, sans permis de conduire, et sans jamais en ressentir le manque.

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