Depuis le 8 juin 1924, date de la disparition de Mallory et Irvine sur l’Everest, le débat revient de manière récurrente dans le petit monde de l’alpinisme. Ont-ils ou n’ont-ils pas atteint le sommet de l’Everest avant de trouver la mort sur les pentes du toit du monde?
En 1999, une expédition découvrait le corps de Mallory. Loin de résoudre le mystère, la découverte l’épaissisait.
En faveur de la possible réussite des deux alpinistes :
L’homme avait une jambe fracturée et ne portait pas de lunettes de glacier. Cela semblait indiquer que l’accident avait eu lieu de nuit, ce qui aurait largement donné le temps aux deux anglais de parvenir au sommet.
L’absence de la photo de la femme de Mallory dans son portefeuille semblait corroborer cette thèse étant donné qu’il avait promis de la laisser au sommet.
Malheureusement l’appareil photo qui devait servir à apporter la preuve ultime n’était pas retrouvé avec Mallory.
Contre la thèse de la réussite :
Des grimpeurs de haut niveau ont essayé de franchir le second step en escalade libre (une échelle est installée depuis la seconde ascension chinoise par cet itinéraire en 1975). Le niveau est tel qu’il est inconcevable avec les moyens et le niveau d’escalade de l’époque que Mallory et/ou Irvine aient pu franchir l’obstacle.
Une nouvelle expédition devrait partir en 2010 à la recherche du corps de Irvine et de l’appareil photo.
L’ ‘historien de l’Everest’ Tom Holzel affirme avoir utilisé des photos satellite haute définition pour scruter la montagne et trouver des traces du grimpeur disparu. Holzel dit avoir trouvé une ‘forme oblongue’ qu’il pense être celui de Irvine, et il pense que l’appareil photo serait avec le corps. L’expédition aura pour objectif de trouver la forme vue sur les images et déterminer ce que c’est. S’il s’agit du corps de Irvine, Holzel a donné des instructions précises sur la manière de manipuler la camera âgée de 90 ans afin de pouvoir espérer voir les photos.
Un an après la mort de Sir Edmund Hillary, rappelons ses propos sur cette polémique : ‘L’important quand on gravit une montagne, c’est d’en redescendre vivant’.
Plus d’infos :
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