Avec 23 morts à mi-saison, le bilan des avalanches pour l’hiver 2018 est très déjà lourd relève France 3 Régions.
Car si le weekend dernier a été très meurtrier en montagne (au moins ont perdu la vie dans des avalanches tous massifs confondus), le bilan des avalanches à mi-saison est déjà de 23 morts. Un chiffre hors du commun puisqu’il dépasse déjà le niveau total des hivers 2017 et 2016.
Week-end particulièrement meurtrier
Dimanche à Vallorcine, en Haute-Savoie, une série d’avalanches a fait deux morts et plusieurs blessés. Par ailleurs trois personnes sont portées disparues : un randonneur suisse emporté par une avalanche à Samoëns (Haute-Savoie) et deux skieurs disparus dans l’après-midi sur le domaine d’Arêches-Beaufort (Savoie).
Samedi, deux personnes sont décédées vers Aragnouet, dans les Hautes-Pyrénées.
Et vendredi 2 mars ce sont quatre skieurs de randonnée qui sont morts à Entraunes (Alpes-Maritimes). Ils évoluaient à près de 2000 mètres d’altitude hors de tout domaine skiable. Le risque d’avalanche était alors qualifié de très élevé. Le même jour dans les Hautes-Alpes une skieuse de 25 ans était emportée une avalanche en descendant le sommet de la Meije, un site de ski hors-piste situé l’Isère et les Hautes-Alpes.
Le redoux empire la situation
Les conditions restent très dangereuses en montagne à l’heure actuelle, et le redoux depuis quelques jours empire la situation.
« Les avalanches se déclenchent en général en terrain raide. Des chutes de neige intensives, un vent fort ou une remontée marquée des températures favorisent le déclenchement d’avalanches » note le Portail dangers naturels de la Confédération Suisse, qui assure que « 90 % des victimes ont déclenché elles-mêmes l’avalanche qui les a emportées ».
Les degrés de danger des avalanches
Le degré de danger des avalanches est basé sur 5 niveaux.
- Le degré de danger 5 est qualifié de danger très fort. Il faut alors s’attendre à de grosses et très grosses avalanches spontanées, qui peuvent atteindre des routes et des localités en fond de vallées.
- Le degré de danger 4 est qualifié de danger fort. Des avalanches spontanées et souvent grosses sont alors probables.
- Le degré de danger 3 est lui qualifié de danger marqué. C’est la situation la plus critique pour les adeptes des sports d’hiver. Et c’est l’état de danger sur l’ensemble des massifs actuellement.
- Le degré de danger 2 est qualifié de danger limité. Des signes d’alarme peuvent survenir de manière isolée. Il ne faut pas s’attendre à de grosses avalanches spontanées.
- Enfin le degré de danger 1 est dit danger faible. Aucun signe d’alarme n’est détectable. Les avalanches ne peuvent être déclenchées que de manière isolée, surtout sur les pentes extrêmement raides.