Accidents en avalanches : un mal français ?


Pays où la montagne est omniprésente, la Suisse est souvent en avance sur ces questions. Dès 1936 l’Helvétie s’est dotée d’un institut fédéral pour l’étude de la neige et des avalanches, à Davos. Il a fallu attendre 1971 pour que son équivalent français, l’Anena, voit le jour.


Au printemps 1999, l’un de ses éminents nivologues, débarque à l’École nationale de ski et d’alpinisme (Ensa) de Chamonix pour exposer une formule qui, dans son pays, aurait fait florès. Son nom?: Werner Munter. Son outil d’aide à la décision?: le 3 par 3, méthode des filtres décisionnels, ou, dans sa version plus élaborée, règle des coefficients de réduction, enseignée dès 1993 aux professionnels, puis à l’armée et au club alpin suisse.?

Leur application aurait diminué de moitié en 10 ans une mortalité préoccupante pour les groupes encadrés.

20 % des morts en France


Le mensuel “Montagnes magazine” indiquait dans un récent hors-série, que dans les 20 dernières années la France, concentrait 20 % des morts en avalanches des pays occidentaux. Mais c’est aussi le pays où les massifs sont le plus accessibles. Du reste l’analyse comparative avec la Suisse des courbes de mortalité sur 30 ans est peu évidente (graphique ci-contre).

En France, la moyenne annuelle est de 32 morts et chez nos voisins elle reste bon an mal an de 25 décès pour des territoires pas comparables (Deux fois plus de skieurs et de surface montagneuse en France). De plus la Suisse, tend à accroître une réglementation, interdisant certains secteurs à l’instar d’autres pays (États-Unis).

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