Parvenu au sommet du Nanga Parbat au Pakistan, Simone Moro a admiré la courbure de la Terre. Un spectacle que personne n’avait jamais vu en hiver, jusqu’à ce que l’alpiniste italien et son équipe conquièrent il y a quelques jours les 8.125 mètres de la ‘montagne tueuse’.
L’expédition hivernale a duré trois mois, et elle a été couronnée de succès six décennies après la première ascension du Nanga Parbat. Mais Simone Moro n’a pu s’accorder que quelques minutes au sommet pour savourer son exploit.
‘Ensuite, il faut faire le chemin du retour (…) Mais tu es complètement épuisé’, raconte l’alpiniste lors d’un entretien exclusif avec l’AFP, expliquant avoir craint de perdre sa concentration tout au long de la périlleuse descente.
Du haut du Nanga Parbat, dont le nom signifie ‘montagne nue’, on peut voir trois autres sommets de plus de 8.000 mètres – dont le K2, le deuxième plus haut sommet du monde, qui est désormais la dernière montagne de cette catégorie à n’avoir jamais été gravie en hiver.
Les sommets de plus de 8.000 mètres sont les seuls de la planète comprenant des ‘zones mortelles’: au-delà de cette altitude, la quantité d’oxygène dans l’air peut être insuffisante pour toute vie humaine.