Antoine Cayrol va mieux. Début août, le guide repartira en expédition, malgré des séquelles importantes, naviguer le passage au nord du Canada. Reste que quelques semaines seulement après le coup de feu, il remontait déjà aux sommets des Alpes avec sa fille Lara.
« Les migraines s’en vont, et les plombs restés dans le cerveau acceptent les voyages en altitude. C’était sa plus grosse inquiétude, alors quand il est sorti du téléphérique pour la première fois, sans problème, il a pensé à Roger Frison-Roche, alpiniste et écrivain : « C’est le retour à la montagne… » » mentionne un article de La Montagne.
« J’ai pris ma convalescence comme on prend un objectif en montagne » dit-il. « Et aborder cette convalescence comme une face nord, cela m’a aidé » dit-il. Antoine Cayrol a cependant conservé des séquelles suite à cet acte fou. Un œil très touché, plus d’odorat, moins de goût et une perte d’audition.
Un acte dramatique
L’homme qui avait reconnu être l’auteur du tir qui avait touché Antoine Cayrol à la tête, est décédé en prison le 1er juin dernier. Âgé de 79 ans, il était placé en détention provisoire à la maison d’arrêt d’Aurillac. L’enquête est donc close depuis le début du mois de juin.
Antoine Cayrol, 52 ans, avait été placé dans un coma artificiel le mardi 13 mars après avoir reçu une décharge de fusil au niveau de la tête et de la gorge. Il avait été atteint par une quarantaine de projectiles de plomb.
L’auteur des tirs avait affirmé « vouloir lui faire peur ». Le guide avait été retrouvé, conscient, dans son jardin par sa mère, avant d’être transporté en urgence vers le CHU de Clermont-Ferrand. Son état avait été jugé préoccupant par les médecins pendant plusieurs jours.
Antoine Cayrol fait partie du cercle très fermé des dix hommes qui ont atteint les trois pôles : pôle nord, pôle sud et Everest.