Canyoning : prudence prudence en ce début de saison

Ce début de saison s’est accompagné de plusieurs incidents ainsi que d’un accident malheureux lors d’une sortie collective organisée au sein d’un de nos clubs mentionne la commission canyon interfédérale de la FFME. Elle invite donc a la plus grande prudence en ce début de saison.

« L’hiver rude qui a sévi durant plusieurs mois et les conditions météorologiques actuelles impactent les conditions de pratiques, inhabituelles pour la saison dans de nombreux parcours » explique t-elle dans un communiqué. Et si l’hiver s’est prolongé plus que d’ordinaire, « cadres comme pratiquants s’impatientent de reprendre leur combinaison néoprène » y est il mentionné.

Problème, il reste en altitude des quantités considérables de neige. Et les réseaux souterrains comme les sols sont largement saturés en eau. Autre facteur, le passage à un régime orageux ajoute un facteur de changement soudain des niveaux d’eau (et les orages tapent dur en ce moment partout en France).

Invitation à la plus grande prudence

La Commission canyon interfédérale (CCI) invite donc à la plus grande prudence dans les choix d’activité et de parcours. Et la commission incite les pratiquants à être « complets dans votre démarche de préparation des sorties ».

Pour ce faire, le « canyon test – outil d’aide à la décision » est au service des cadres, ainsi qu’à tous les pratiquants, afin d’évaluer sur le terrain la pertinence du choix du parcours. Autre outil d’importance, une carte des canyon en France par commune et par département.

Car si le canyonisme conjugue de nombreux attraits, il en présente aussi les dangers, liés au vide, au terrain et à l’eau vive.

Les risques de l’engagement, de l’eau vive et de l’inconscience

L’engagement, tout d’abord, car beaucoup de courses ne présentent pas ou peu de possibilités de quitter le parcours avant son terme (dans le cas contraire, on parle d’échappatoire) ou de le remonter en sens inverse. La montée des eaux et l’extraordinaire augmentation du débit occasionnées soudainement par un orage sur le bassin versant du cours d’eau, constituent alors le principal danger et sont la cause de la majorité des accidents mortels constatés. Il est donc vital de s’engager uniquement avec des conditions météorologiques adéquates.

La présence d’ouvrage hydro-électrique (barrage, prise d’eau, centrale) peut engendrer à tout moment, même par beau temps, une variation de débit et de hauteur d’eau dans les canyons. Il est donc nécessaire de se renseigner sur la présence ou non de ces ouvrages et sur les consignes de sécurité à respecter.

Ensuite, la méconnaissance des dangers de l’eau vive est source de beaucoup d’accidents. Nombre de personnes se retrouvent en effet piégées par les mouvements d’eau au pied des obstacles (toboggans ou cascades) car elles n’ont pas su repérer le risque.

Autre facteur, l’inconscience des dangers liés au terrain. C’est ainsi qu’il ne faut jamais stationner en bas d’un rappel à cause du risque de chutes de pierres. Enfin, le caractère très ludique que le canyonisme présente dans les conditions optimales de pratique, peut avoir pour effet de réduire la prise en compte des risques objectifs, ou peut amener à cette activité des personnes insuffisamment conscientes des dangers encourus. Plonger dans une vasque, sauter ou glisser en toboggan sans vérifier au préalable l’absence d’obstacles dans la vasque et la profondeur de celle-ci, peuvent provoquer de graves accidents.

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