Ciavaldini et Pearson à Rocklands : le chemin vers l’aventure

Caroline Ciavaldini et James Pearson viennent d’entamer un nouveau périple en terre bafana, précisément à Rocklands, mais James a ici un but précis, qu’il nous dévoile ci-dessous…

‘Je ne viens pas d’une famille d’aventuriers. J’ai appris à ne pas racler ma fourchette en mangeant, et à ne pas escalader les pylônes électriques, à être comme tout le monde quoi. J’ai commencé l’escalade pour et par la compétition, et partir à l’aventure, prendre des risques ne faisait pas partie de l’équation. Pour d’autre, comme James, choisir l’escalade, c’était choisir le risque. Pas seulement le risque en Trad, le risque comme style de vie : les sports extrêmes, la vitesse en voiture, les décisions à l’arrache…

Moi je suis une personne normale : j’ai peur. J’ai peur de presque tout d’ailleurs. D’avoir un accident en voiture, de me faire mordre par un serpent. En cours de route pourtant, j’ai appris à prendre un peu de risques. Il fallait bien accepter, me laisser un peu aller, sauter avant de réfléchir, sinon je n’aurais pas pu jouer au Trad, faire du DWS, des grandes voies… Et j’avais bien envie d’essayer. Donc j’ai lâché du lest. En escalade, mais pas seulement en escalade. Et j’ai commencé à aimer ça. A aimer partir crapahuter des heures pour trouver une ligne, à faire des paris sur ma chance. Il suffirait de trois fois rien des fois, une mauvaise chute, un pas mal calculé quand nous longeons une corniche, pour que mon petit univers vole en éclat. Je crois quand même que le jeu en vaut la chandelle, il faut juste apprendre à s’arrêter au bon moment non ? Comme en Trad. En attendant, j’aime ça.

Nous voici à Rockland, Afrique du sud. Le pays du rocher. Et en juin, un désert silencieux, un paradis minéral. Je m’étais imaginé Rockland plein de blocs, mais aussi plein de monde. Surprise : Rockland en juin, c’est peu être comme Céuse juste après que la neige ait fondu : sauvage, beau. Le Paradis. Mais un paradis déjà bien connu, et certes, trouver les secteurs, les méthodes, apprendre les mouvements d’un nouveau bloc, c’est déjà une petite exploration. Nous avons commencé par rendre hommage au fameux Rhino, et dompter l’animal a été une franche partie de plaisir.

Le bloc, c’est vraiment un processus classe. Passer de « je ne comprends pas » à « je peux le faire », c’est quelque chose. Quelque chose, mais pas assez quand même pour James. Il lui faut un peu plus de sel, alors il a commencé à m’entraîner hors des sentiers, sous les falaises un peu plus hautes… à la recherche de sa ligne de Trad. J’ai un peu peur des serpents, un peu peur d’un bout de rocher vierge qui casse, mais je le suis, parce que ce petit sel de l’aventure, j’aime. Alors c’est parti, nous voici en quête de lignes. Le Trad à Rockland, c’est par là que tout à commencé, mais aujourd’hui, la plupart des habitués nous ont parié qu’on ne trouverait pas grand chose… Ah oui ????

Affaire à suivre !’

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