Coupe de France de Chamonix : je suis inquiet

« Tu en as pensé quoi de la coupe de France ? ».

Voilà la question qui m’a été posée à plusieurs reprises hier, comme si je pouvais vraiment m’exprimer sur le sujet. Comme si je pouvais me mettre à la place des grimpeurs qui jouent dans une autre cour que moi. Je ne permettrai donc absolument pas de donner un avis sur la qualité des ouvertures, sur les détails techniques des différents blocs, ni même sur l’organisation en général. Je ne peux qu’écouter. Quant au reste, les sourires des bénévoles, le choix de la musique, l’ambiance de la salle, je crois que mon avis importe peu. Alors, pourquoi me poser cette question ? Est-ce pour savoir si la compétition m’a plu ? Oui, je me déplace peu, alors c’est une question qu’on pourrait me poser. Est-ce que j’ai aimé ? Comment ai-je vécu cette journée en tant que spectateur ? Mais il faut se rendre à l’évidence, tout le monde s’en moque.

« Tu en as pensé quoi de la coupe de France ? ».

Je vais y répondre, car évidemment, je n’étais pas uniquement là pour assister au spectacle. Les coupes de France sont toujours intéressantes, car on y croise à la fois l’élite française et des grimpeurs plus modestes, parfois livrés à eux-mêmes, sans entraîneur, parcourant une partie de la France pour vivre ces moments si…particuliers. Alors, entre deux papotages, j’ai pris le temps d’observer avec un regard qui n’est pas celui d’un grimpeur, et pas spécialement celui d’un entraîneur non plus. Mon avis à moi, le voilà, un mélange un peu étrange, entre préparation physique et mentale, avec quelques connaissances sur l’activité et différentes expériences au fil des ans.

J’ai entendu des entraîneurs autoritaires dire à leur poulain de ne pas se mettre la pression, j’ai vu des mutants trembler, grimper à côté de leur style habituel, probablement à cause de certaines séances de musculation bien chargées en guise de préparation aux championnats de France. J’ai vu des sportifs réguliers aussi, des survoltés, d’autres déroutés. Oui mais voilà, je suis globalement inquiet.

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