David Lama s’explique sur la polémique du Cerro Torre

Nous vous faisions part en mai dernier d’une forte polémique dans le petit monde de l’alpinisme patagonien, concernant la tentative d’ascension de David Lama et Daniel Steuerer au Cerro Torre pour libérer la voie du compresseur.

On s’en souvient, David Lama était parti en compagnie de Daniel Steuerer en début d’année 2010 en vue de gravir en libre la célèbre voie dite du ‘compressor’ sur le Cerro Torre.

L’expédition financée par Red Bull et avec la bénédiction de Reinhold Messner n’a pas pu libérer un seul mètre de la voie étant donné les conditions climatiques excécrables de la saison, conditions dues en grande partie au phénomène d’el Nino.


Le souci, c’est que dans le cadre de leur projet de libération et de tournage de cette réalisation, des guides ont ‘préparé’ la voie, fixant près de 700m de corde et plus de 60 spits là ou aucun point n’avait été posé jusqu’alors.


Les cordes furent retirées par des guides argentins quelques semaines plus tard, mais une partie a dû être abandonnée sur place à cause de la quantité du paquet.

David Lama a tenu à réagir et à donner sa position sur le sujet que l’on peut lire en anglais sur Alpinist

En clair, David regrette ce qu’il s’est passé, et les choses n’étaient pas prévues ainsi. Il estime avoir tiré les leçons de cette histoire. Il devait se concentrer physiquement et mentalement sur la grimpe et a donc laissé la sécurité du tournage à trois guides. Les choses étaient convenues ainsi dès le départ. La priorité des guides était la sécurité de l’équipe. Il semble que pour cela, la meilleure option était de poser une main courante, entraînant la pose de 26 goujons. David reconnaît qu’il y a plein de fissures pour poser des protections amovibles, mais dit qu’il comprend également pourquoi les guides ont opté pour les goujons étant donné que des protections temporaires et des grimpeurs inexpérimentés ne font pas forcément bon ménage. 
David précise également que l’objectif a toujours été de retirer tout le matériel posé et de laisser la montagne la plus propre possible, mais que cela est devenu impossible au vu des conditions météo particulièrement difficiles, même pour un temps patagonien.
Il conclut par le fait qu’il utilisera une autre technique s’il doit retenter le projet. Pas de point fixe, même si cela rend le tournage impossible.
Source
Le site de David Lama

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