Dans les terres reculées du Scotia Wildlife Sanctuary en Australie, une découverte inattendue a captivé l’attention des chercheurs. Lors d’une de ses patrouilles de routine, Daniel Burton, responsable de l’Australian Wildlife Conservancy (AWC), a été témoin d’une rencontre surprenante avec une souris aux caractéristiques étonnantes. Ce phénomène a lancé une série de recherches, menant à l’identification d’une espèce jusque-là inconnue. Voici l’histoire fascinante de ces souris sauteuses et de leur découverte scientifique.
Une rencontre inattendue
En tant que responsable de sanctuaire pour l’Australian Wildlife Conservancy (AWC), Daniel Burton effectue régulièrement des contrôles des prédateurs autour des terres protégées du Scotia Wildlife Sanctuary. Un jour, lors d’une de ses patrouilles habituelles, il a eu la surprise de repérer une souris étrange traversant le sol poussiéreux.
« Elle a foncé juste devant moi, et j’ai sauté de ma voiture pour observer de plus près », raconte Burton. Ce qui l’a frappé immédiatement, c’est que cette souris était bien plus grande que celles qu’il avait l’habitude de voir : « Elle mesurait deux fois la taille d’une souris domestique, avec des oreilles plus grandes, des yeux plus larges, et une longue queue noire et touffue. Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est qu’elle ne courait pas, elle sautait. » Intrigué, Burton a décidé de prendre des mesures plus sérieuses et a installé des pièges photographiques dans la zone.

Une découverte fascinante
En quelques mois seulement, il a récolté des milliers de photos de ces petites créatures. Ce qu’il pensait au départ être un incident isolé s’est vite révélé être une découverte majeure. Ces souris n’étaient pas seulement rares, elles étaient inconnues jusqu’alors.
Le biologiste Trevor Bauer et son équipe ont rapidement mis en place un plan pour capturer une de ces souris, qu’ils ont surnommée Patches. « Nous avons pris les mesures de sa tête, de sa queue, de son corps, de ses oreilles, de ses pieds et de ses coussinets », explique Bauer. « La souris présentait une poche prononcée au niveau de la gorge, avec des poils dirigés vers l’intérieur. Nous avions une idée de l’espèce, mais nous avons également prélevé des échantillons de poils et de tissus pour confirmer grâce à des tests génétiques. » Les échantillons ont été envoyés au Musée australien pour être analysés.
Une confirmation inattendue
Un an après cette première rencontre, les résultats sont tombés : les écologistes ont confirmé que ces souris étaient des Dusky Hopping Mice, une espèce totalement nouvelle pour la région du Scotia Wildlife Sanctuary. Cette découverte est d’autant plus significative qu’elle remet en question les connaissances sur cette espèce.

« Le Dusky Hopping Mouse était supposé éteint en Nouvelle-Galles du Sud jusqu’en 2003 », rappelle l’AWC. « Depuis cette date, des observations avaient été faites près de Broken Hill, un endroit considéré comme étant le site le plus au sud de l’espèce en Nouvelle-Galles du Sud, jusqu’à ce que Burton fasse sa découverte. » L’apparition de ces souris dans un endroit aussi inattendu démontre que la biodiversité de la région pourrait être encore plus riche que ce que l’on imaginait.
Un espoir pour la conservation
Pour les scientifiques, cette découverte est une véritable victoire. Elle prouve que, même après des décennies de préoccupations concernant l’extinction de certaines espèces, il est encore possible de faire des découvertes importantes. Et pour les souris, elles continuent sans doute à profiter des plaisirs simples de la nature sauvage, indifférentes à l’agitation humaine qui les entoure.
Le travail de l’AWC et d’autres organismes de conservation s’avère donc crucial pour la préservation de la faune, et cette découverte témoigne de l’importance de protéger des espaces naturels encore inexplorés.