Rapidité, rigueur, coordination: trois principes de l’organisation des secours d’avalanche que les sauveteurs de haute montagne doivent maîtriser à la perfection quand chaque minute gâchée peut signifier la perte de vies humaines.
Il est bientôt midi, lundi 13 février 2017, dans les contreforts savoyards du massif des Cerces. Depuis plusieurs minutes, sept militaires du Groupement d’aguerrissement de montagne (GAM) de Modane arpentent le manteau neigeux qui drape le couloir de la Clapière: un classique du ski hors piste à deux pas du Col du Galibier.
« Je répète, six victimes sous une coulée ! », crache une radio. Équipés de détecteurs de victimes d’avalanches (DVA), de pelles et de sondes, ils sont à la recherche de survivants d’un groupe de randonneurs à ski qu’une coulée a englouti une poignée de minutes plus tôt, d’après l’alerte donnée par un témoin.
Ces soldats participent à une simulation imaginée pour tester l’efficacité d’une intervention conjointe avec le Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Modane.
La trentaine de militaires, gendarmes, médecins et pisteurs participant à l’exercice ne le savent pas encore: dans une vallée voisine, à Tignes, se joue au même moment le scénario bien réel d’une avalanche d’ampleur qui fera quatre morts.