Il parcourt depuis plus de trente ans les contrées lointaines. De ses expéditions dans le grand Nord, ce voyageur du froid a fait des dizaines de récits, de livres, de documentaires, de films. Nicolas Vanier veut rendre à la nature ce qu’elle lui a donné.
V ous dites que vous n’êtes ni scientifique, ni homme politique, mais un témoin, un ambassadeur de la nature. Vous ne vous considérez pas comme un écologiste ?
« Je suis un défenseur de l’environnement. Si j’étais dans un autre pays, je serai sûrement écologiste. Mais en France, les écologistes prennent des positions excessives sur tout, que ce soit sur le nucléaire, le loup, la chasse, etc., et c’est pour cela qu’ils sont totalement inaudibles. Et ils n’ont pas cette vision plus globale qui leur permettrait de prendre des responsabilités.
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Vous avez consacré un livre et un film au loup. Cet animal qui vous fascine a toute sa place dans nos montagnes ?
« Il y a un problème en France depuis qu’il est revenu : les bergers subissent la pression du loup sur leur territoire. Il faut prendre en compte cette pression sur les bergers qui vivent dans la montagne, la font vivre, qui ne sont pas comme les écologistes, dans des bureaux toute la journée, à sortir des communiqués. En tant qu’amoureux des loups, j’ai dit qu’il fallait identifier et limiter leur nombre de loups, car si on ne prend pas ces mesures-là, il va disparaître. Des bergers excédés pourraient être tentés de mettre du poison dans de la viande, parce qu’ils n’en peuvent plus. Il ne faut pas les laisser seuls face au loup. »