Escot en Vallées d’Aspe dans les Pyrénées-Atlantiques : en grève de la faim contre l’adhésion au parc national

Depuis vendredi soir, un conseiller municipal est en grève de la faim, dans sa camionnette, devant la mairie d’Escot. Ludovic Garaig conteste l’adhésion de la commune à la nouvelle charte du Parc national des Pyrénées, votée lundi dernier en conseil municipal, avec la voix prépondérante du maire Patrick Mousques. Il reproche à ce dernier d’avoir ‘rejeté avec mépris’ la requête portée par un administré avant le début de la séance de demander une consultation par vote des 135 habitants de la commune.

‘Ce sont des décisions quand même importantes, un engagement dont on ne connaît pas les actions concrètes à venir’, plaide-t-il. Il estime que l’attitude du maire est ‘antidémocratique, antirépublicaine et peu citoyenne’. À son côté, l’administré qui avait déposé la requête au conseil municipal, sous la forme d’une pétition d’une trentaine de signatures, nuance: ‘ce n’est pas une action contre le vote des élus mais une demande légitime de s’exprimer. C’est un peu la manière qui nous a choqués.’

Source : La République des Pyrénées

Complément d’informations de Kairn.com

La situation en haut Béarn (Pyrénées-Atlantiques) est particulièrement tendue pour plusieurs raisons.

1/ L’avenir de l’Institution Patrimoniale du Haut Béarn est toujours précaire depuis 2005, date à laquelle les éleveurs se sont opposés aux introductions d’ours. Conséquence en guise de rétorsion : les services de l’état multiplie les difficultés et les contraintes et ne participe plus au financement au détriment des éleveurs. Par ailleurs, la majorité du Conseil Régional d’Aquitaine et du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques étant composée d’élus Europe Écologie, ceci accroît les mesures coercitives à l’égard des opposants à l’ours.

2/ L’adhésion à la charte du Parc National fait apparaître que l’institution est mise à mal. Une nette majorité des communes notamment celles du cœur refusent d’adhérer. Conséquences : il n’y aura pas de continuité écologique. Le Parc national, sur ces territoires, sera réduit à sa plus simple expression, c’est à dire sa zone cœur. Un peu comme en Vanoise.

3/ Le Parc National des Pyrénées multiplie les maladresses. C’est ainsi que la veille d’un référendum au village de Bielle sur la Charte, le Président et le Directeur font une réunion en faveur de la Charte. La sanction a été : refus d’adhésion.

4/ Le conseil municipal d’Escot a soumis au vote l’adhésion à la Charte du Parc National. Résultat : 5 voix pour, 5 voix contre et 1 abstention. La vois du maire étant prépondérante, la charte passe dans ses conditions. Toute fois, selon certains observateurs, des anomalies de forme seraient apparus en raison d’un vote à main levé. Une affaire qui risque de durer avec beaucoup de palabres judiciaires.

La grande zone d’adhésion au Parc National des Pyrénées dont certains rêvaient ne semble donc pas pour demain et cette gréve de la faim ne vient rien arranger. Une fois encore, le Parc National des Pyrénées, comme c’est aussi le cas pour d’autres, est source de polémiques qui ne vont pas en faveur de cette institution.

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