Jeff Mercier profite du beau temps et de la chaleur estivale pour aller tâter le caillou afin d’ouvrir un bel intinéraire, il en profite pour faire un clin d’oeil aux anciens.
Bravo Jeff ainsi que Vincent Fournier.
Monter au refuge d’Argentière, c’est toujours la certitude de passer un bon moment. La gentillesse et l’attention des gardiens Béa et Fred semblent sans limite. Quand, en plus, on est accompagné d’un super pote, Vincent ‘Truite’ Fournier, et que l’on s’apprête à ouvrir une voie dans un rocher exceptionnel, l’expression ‘nager en plein bonheur’ prend tout son sens. Cette année, l’ambiance estivale est accentuée par une plaisante canicule. Même si Chamonix est le plus bel endroit du monde, il faut admettre que la période chaude y est généralement très courte! Pouvoir grimper à la chaleur du soleil est un plaisir à savourer. Plutôt que de pester contre les fortes chaleurs qui ramollissent la neige, profitons du rocher qui emmagasine le chaud ; l’an dernier on se caillait sous des trombes des d’eaux !
Argentière est en passe de devenir le futur spot de la destination estival pour celui qui veut faire du beau rocher. Enfin une solution de délestage aux secteurs surbookés de l’Envers ! Un topo des voies rocheuses est en cous d’élaboration, des tractations sont lancées pour une ouverture plus tôt en saison du téléphérique (début Juin?), un relais GSM ne devrait pas à tarder à couvrir le secteur et la Free Wifi sera (est ?) disponible au refuge.
L’an dernier, Fabien Dugit et moi avions ouvert la grande tour dominant la Tour Jaune. Même si cette face est d’une hauteur modeste, les possibilités offertes et l’ambiance qui y régnait m’ont fortement donné l’envie d’y revenir. La Tour Jaune est constituée d’un des plus beaux cailloux du massif, on y trouve des taffoni et des fissures comme nul part ailleurs. Le dièdre suspendu entre La voie Ravanel-Bellin de 1968 et ‘Élévation 2014’ est trop évident pour ne pas y aller, quant à la partie haute, 2 lignes sont envisageables.
Le réveil est suffisamment tôt pour que je me permette de tenter une attaque (débile) dans le couloir en Y sans risquer d’avoir des pierres qui me sifflent aux oreilles. Après 20 mètres et 2 onglées dûes aux chutes d’eaux incessantes, l’idée géniale de passer ailleurs me traverse (enfin) l’esprit. 50 petits mètres à gauche se trouve un petit couloir rocheux facile, bien au sec et à l’abri des pierres, tellement évident que je me demande si je ne devrais pas me remettre à porter des lunettes ! Environ 200m de terrain facile conduisent au pied du mur jaune, le hasard nous mène sur la vire de bivouac des anciens. Nous trouvons, soigneusement emballé, tout un stock de coins de bois de différentes tailles et quelques pitons rouillés. Nous embarquons les 2 plus petits pour mettre au refuge avant d’attaquer ce beau morceau.
Découvrir l’article complet sur le blog de Jeff ici.