L’histoire est à la fois belle et effrayante. En 1995, la Britannique Alison Hargreaves, 32 ans, meurt sur le K2, la célèbre montagne himalayenne. Son fils Tom Ballard a alors 6 ans. Il en a aujourd’hui 21 et il est en Suisse depuis un an déjà dans un seul but: s’entraîner pour affronter à son tour le sommet qui a tué sa mère. «Je ne fais que suivre ses traces, elles sont là-bas, sur place. Je peux sauter dedans et avancer», vient d’expliquer le jeune alpiniste au Times.
Le défi que veut relever Tom Ballard, vertigineux de tout point de vue, fascine la presse anglaise. En partie parce que sa maman était une célébrité. En une seule saison, elle a gravi en solitaire toutes les grandes faces nord des Alpes – Eiger en tête. Surtout, elle a été la première femme de l’histoire à atteindre le sommet de l’Everest en solo et sans apport d’oxygène, en mai 1995. Mais, trois mois plus tard, elle a disparu dans le K2, la «montagne sauvage», une des plus dangereuses de la planète – un décès pour quatre personnes arrivant au sommet (8611 m), dit-on. Son corps n’a jamais été retrouvé.