Interview : Jean-Pierre Banville

Le nom est connu de tous les grimpeurs. Ses chroniques publiées un peu partout sur le web de la communauté grimpante.
Souvent incisif, voir acerbe, son verbe ne laisse pas indifférent.

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Interview  :

Kairn.com : Comment es-tu venu à l’escalade ?

JPB : Dans tous les évènements marquants de ma vie, une composante sexuelle a sous-tendu mes actions ! Oui, sexuelle … c’est le cas pour mes débuts en escalade.

Donc, jeune et beau – il m’est arrivé d’être considéré comme beau. Surtout sur les pistes de skis… sans doute à cause des yeux qui pleurent de froid. La vision des Belles de Neige en est ainsi réduite…- moi, je ne vivais que pour les planches et les descentes de pistes et de lit.

J’ai rencontré mon amie Louise en ski et, le printemps venu, nous eûmes la bonne idée d’aller passer une longue fin de semaine dans une auberge du nord de Montréal. Louise se levait très tard. Je pourrais vous faire croire que mes performances y étaient pour quelque chose mais, non, elle s’endormait partout et en tout temps.   Je la soupçonne même de s’être endormie pendant que je dépensais toutes mes énergies en caresses !

Donc elle dormait. Et moi je m’ennuyais la matinée entière. Tôt, le dimanche, au restaurant de l’auberge, deux gars déjeunaient en parlant de grimpe et d’assurances. J’ai posé quelques questions et voilà qu’ils m’invitent à les accompagner. En me demandant si je savais assurer… je leur ai répondu que je ne prenais jamais d’assurances… c’est pour dire ma virginité verticale !!!

J’y suis allé, ils m’ont montré, je suis resté accroché…

Au retour, Louise dormait encore… j’en ai profité pour me glisser dans le lit.

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Kairn.com : Tu as exercé des fonctions dans les institutions locales, lesquelles et quel souvenir en garde tu ?

JPB : A la base, je suis un skieur alpin. Né dans une famille pauvre, j’ai travaillé à la cafétéria du collège pour me payer mon premier équipement. J’avais 16 ans. Tous mes petits camarades – riches – se moquaient en disant que je n’y arriverais jamais. A ma première année, j’étais patrouilleur puis moniteur puis directeur de l’école de ski. J’ai commencé l’escalade et je suis devenu beaucoup moins beau…je possède un gabarit de bucheron et j’avais une force brute surprenante mais quand je me comparais aux filiformes locaux se nourrissant uniquement de fumée de feuilles de chanvre et de pointes de pizza, il était clair que j’étais nul. Bon, pas si nul mais clairement je ne serais jamais Chouinard ou Robbins. J’ai commencé la glace où, là, j’avais un avantage… j’ai aussi beaucoup voyagé, faisant rire de moi sur les falaises de la planète. Et puis un grimpeur italien m’a mentionné que les équipeurs possédaient beaucoup de sex-appeal… j’ai donc commencé à équiper avec rage ! Pour défendre la liberté d’accès aux falaises de la province ($$$), j’ai décidé de me présenter à la présidence de la Fédération et j’ai eu le poste.

Victoire à la Pyrrhus car mes compatriotes sont des moutons qui aiment à se faire tondre. De plus, et c’est la fibre catholique qui transparait, ils ne se défendent pas, ils détestent la chicane, la confrontation, les actions d’éclat. Ils se plaignent mais ne bougent pas le petit doigt.

Je voulais… je voulais… être comme vous, Européens… c’est-à-dire avoir des clubs dynamiques, des familles au pied des parois, des activités, de la visibilité, tout, tout…

Je n’ai même pas réussi à avoir un autocollant au sigle de la fédération et jamais un club local sinon ceux des salles d’escalade – tout à fait bidons.

J’ai eu des succès mais, après le deuxième mandat, il était temps que je parte… à noter que je suis encore aujourd’hui personna non grata dans les salles de la province. On n’empêche pas le ‘’business’’ sans en subir les conséquences.

Mais j’équipe toujours… en secret…

Les Fédérations… des créatures gouvernementales sans âme… il faut une révolution de palais !

Elles nous ont amenés au bord du gouffre. Et n’hésiteront pas à nous y pousser si les sponsors le demandent.

Difficile pour moi de constater un tel manque de vision…

Kairn.com : Pourquoi ce besoin d’écrire et de publier sur l’escalade (et le surf)

JPB : Et le ski… n’oublions pas le ski… je skie encore entre quatre et cinq fois par semaine, utilisant des équipements vintages qui sèment la crainte chez les patrouilleurs en fonction.

En fait, j’ai toujours eu la plume facile et mon désir secret a toujours été de vivre de cette plume. Hélas mon existence se passe dans un environnement où il est impossible de percer si tu n’es pas de la ‘’clique’’. Mon premier roman, je l’ai écrit à la première année du secondaire : une histoire d’espionnage avec un avion qui s’écrase et tout. J’écrivais tout le temps ! Les prêtres ont fait venir mes parents à l’école et on leur a dit que j’étais différent, que j’écrivais et lisais sans arrêt, que je ne me mêlais pas aux autres. On leur a suggéré de chercher de l’aide, une aide psychologique.

Mes parents ont beaucoup souffert. Moi aussi, à la maison, par la suite, comme vous pouvez vous en doutez !!!

J’ai recommencé à écrire à mes débuts en escalade. Parce que l’escalade, et bien il y avait une mystique que je ressentais. C’était des écrits pour mes yeux seulement que je montrais uniquement à mes ‘’blondes’’ successives… Ca fait pas mal de lecteurs, vous allez me dire, mais c’est resté du domaine du confidentiel.

Puis, le web aidant, j’ai publié une petite histoire… J’ai aussi, au même moment, eu la chronique locale dans le Grimper. L’exotisme… Mais Grimper et ses éditeurs furent chouette : ils acceptèrent une histoire délirante puis une autre, puis encore une autre. C’était le Paradis ! Des gens lisaient mes délires et semblaient apprécier.

Grimper m’a largué – ils en avaient le droit – et Kairn est apparu puis les sites d’amis.

Ibex-Books m’a contacté, me suggérant de publier certaines des meilleures histoires. Donc j’ai écrit un livre. Et un autre, Et encore un autre.

De l’humour, du burlesque, des crimes, un peu de sexe.

Ibex ne publie plus et, actuellement, j’aimerais bien mettre la main sur un autre éditeur désireux de placer sous couverture les bizarreries que je couche sur papier.

Entretemps, je fais les entrevues pour un site de surf américain : le Surfblurb. J’ai aussi un blog qui est devenu quasi quotidien.

On ne me décernera jamais le Nobel de littérature… d’ailleurs je ne chante pas ! Mais mon écriture est structurée, très rapide, souvent hilarante. Les gens qui ne me connaissent pas pour ensuite me rencontrer ne peuvent imaginer que celui qui écrit ces extravagances est le vieux misanthrope là, devant eux!

Le plus difficile : les recherches pour les histoires historiques. J’aime l’exactitude.

Le plus facile : les histoires érotiques … je pourrais en écrire deux par soir !

Kairn.com : Quel est ton regard sur l’évolution des pratiques aujourd’hui. (Déconventionnement des falaise, JO, vitesse…)

JPB : ‘’ Laudator Temporis Acti ‘’ … Celui qui vante le temps passé… En suis-je rendu là ?

Non, je ne crois pas être passéiste : j’aime la nouveauté, le changement, la vie.

Mais j’apprécie terriblement l’histoire ; de plus je suis particulièrement logique avec une composante ‘’fuzzy’’. Mon histoire personnelle me fait détester que l’économie se mêle de la passion. Mon histoire personnelle fait aussi que j’abomine les magouilles, les intriguants, les arrivistes, les ambitieux, les arnaqueurs, les véreux, les canailles, les fripouilles, les hypocrites, les tout croches. Ajoutez à cela les politiciens, les avocats, les banquiers, les assureurs et les religieux. Tous des fripons !

L’escalade est en évolution. Elle le fut toujours, depuis Saussure, depuis le pauvre type au Mont Aiguille, depuis les soldats de César gravissant les murs d’Alexandrie.

Nous étions promis, nous les grimpeurs, à un brillant avenir en tant que vedettes d’une activité contre-culturelle. Les années ’80 nous annonçaient un futur fait de découvertes et de performances un tantinet confidentielles faisant rêver la masse désireuse d’absolu. Nous allions être hors-normes, des libres penseurs, des découvreurs du vertical, des rebelles un tantinet anarchistes possédant comme valeurs l’intégrité, le respect de la nature, l’humilité. Voir les propos du Blond …

Puis la société a glissé, le ver est entré dans le fruit, certains ont vu dans l’activité non la raison d’être de leur existence mais bien le moyen de subvenir à cette même existence sur le même pied que leurs voisins de palier.

Les clubs et fédérations sont venus brasser le mélange à coup de conventionnements, de règles, de procédures, de chartres, de passeports et tout le bataclan.

Les compétitions étaient des Woodstock de la grimpe… les premiers Arco… pour devenir des circuits professionnels embrigadant les enfants au sortir des langes. Où est passée la maturité nécessaire à la montagne ?

Les salles d’escalade… une nécessité dans mon blanc pays et un besoin dans beaucoup de régions pluvieuses… sont devenues des pompes à fric allant d’une fête d’enfants à une sortie scolaire à une compétition minimes et ce, sans état d’âme.

Les sites sont payants ou le seront parce qu’on – les fédérations- préfère jouer dans la cour des grands plutôt que de miser sur la discrétion. On veut être un sport de masse plutôt qu’une activité ludique potentiellement dangereuse pratiquée en pleine nature. On établit un contrôle sur les sites via la prise en charge de la responsabilité plutôt que de chercher à établir une liberté de pratique de par une législation moderne décriminalisant les propriétaires.

On veut des professionnels, des entraineurs, des commanditaires. On veut se lire, se voir, dans les médias. On souhaite la manne olympique !

Mais, réellement, les grimpeurs, ceux au pied des falaises, ils en gagnent quoi, de tout ce cirque ?

Rien !

On verra bien une petite augmentation du nombre de pratiquants suite aux Jeux mais vraiment, ça vous tente, vous, de voir un gars ou une fille, de dos, durant 15 secondes, faire des mouvements qui ressemblent plus à du Parkour vertical qu’à de l’escalade ? Pour ensuite se faire annoncer que monsieur ou madame est le/la meilleur grimpeur au monde… surtout qu’une microscopique partie des auditeurs pourront juger de la difficulté potentielle de la voie !

Nous avons eu les prémisses de l’affaire avec l’escalade de glace et ses compétitions… plus rien à voir avec la cascade de glace et tellement stéréotypée qu’on n’y enchaine plus que trois ou quatre mouvements cent fois répétés.

Et qu’est-ce que la vitesse à de commun avec l’escalade ? J’ai déjà grimpé très vite une longue voie parce qu’un orage était au-dessus de ma cordée… sinon, à quoi bon ? C’est totalement dénaturer la pratique et surtout c’est un cul de sac à court terme. Qui fait de la vitesse sinon les athlètes potentiellement sur les stéroïdes (ou autres) qui se verront juger par des arbitres potentiellement corrompus. Comme on a pu le voir dans de très nombreuses disciplines ces dernières années…

Je suis pour le déconventionnement (une erreur dès le début) dans la mesure où une loi est votée limitant les poursuites et nous laissant le libre arbitre en tant qu’humains. On a voulu impliquer assureurs, juges et avocats (des modèles de probité) en sachant très bien que l’accident fatal mettant un terme au système n’était qu’une question de temps. La finalité était prévisible ! Il faut maintenant mettre ses culottes et travailler pour maintenir la liberté de pratique pour les membres et les autres, ceux qui paient les cotisations, ceux qui grimpent !

Je suis contre les J.O. et considère que les acteurs de cette dérive devraient être virés car ils mettent en place un système qui risque à court terme de nous renvoyer dans les limbes… ce que je ne déteste pas car c’est assez confidentiel, les limbes … mais hélas notre réputation sera faite et les grimpeurs seront la risée des ‘’vrais’’ sportifs. Déjà que se présenter à une mairie pour négocier maintenant… alors après un scandale…

Je ne désire pas revenir en arrière. Je veux qu’on avance les yeux ouverts, intelligemment, sans se laisser séduire par les sirènes de la ‘’modernité’’. Il faut savoir se respecter  et respecter ce qui fait l’individualité de notre activité. L’escalade, c’est l’exploration et la découverte… et une grande part de liberté !

J’aimerais une ‘’culture grimpe’’ comme il existe une culture surf. Nous pouvons faire rêver et ce, certainement pas à coups de médailles. Il est sans doute trop tard … malgré les efforts de quelques-uns : cinéastes, photographes, écrivains, artistes.

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Kairn.com : Comment vois tu l’escalade dans 20 ans ?

JPB : Je suis pessimiste : qui pourra arrêter le Jaggernaut ? D’un autre côté, est-ce que ça va m’empêcher de grimper où je veux et quand je veux ? Dans les salles d’ici, oui… mais pour le reste, j’ai la taïga à moi, libre de droits ! Je n’ai qu’à marcher…

Je ne serai jamais spectateur de ma propre passion. On me susurre à l’oreille qu’il existe une beauté à l’éphémère et que même ma volonté de conserver l’histoire de notre petit monde pourrait être de trop.

Nous aurons des champions, des médaillés, de l’éphémère dont plus personne ne se souciera après quelques mois. C’est la tare de notre civilisation : la nouveauté perpétuelle.

Des falaises reviendront aux mousses et aux oiseaux. On grimpera sur du plastique en se donnant des frissons à l’écoute des prétendus exploits sur rocher d’il y a cinquante ans. Qui se souvient maintenant de Ricardo Cassin ?? De Paul Preuss ??

D’une pratique anarcho-libertarienne, alternative, nous passerons à une pratique spectacle de seconde classe. Ce ‘’seconde classe’’ me fait vomir : je déteste la médiocrité. Je hais aussi l’élitisme.

Et les arrivistes seront heureux.

Ils auront leurs noms sur une plaque apposée dans un endroit sombre et humide mais y gagneront un emploi pérenne de fonctionnaire. Le succès, quoi !

La beauté de la chose, c’est certains pays (démocratiques, bien entendu) y obtiendront quelques médailles supplémentaires grâce à ces ‘’idiots utiles’’…

Kairn.com : Quel est ta plus belle voie ?

JPB : Plus belle voie ? Grimpée ? Équipée ? Rêvée ? Glace ? Rocher ? Ici ? Ailleurs ?

Grimpée… c’est sans doute ‘’Gorilla Warfare’’ à Malibu Canyon , en Californie. 5.12a sur le rocher qu’on peut voir dans ‘’Planet of the Apes’’, le film original. A vue … je ne sais pas comment j’ai réussi mais il y avait des cinéastes de la TV locale en bas. C’était à la fin des années’80.

Sur coinceurs… je déteste les coinceurs mais j’ai commencé comme ça … Lover’s Leap en Californie : Bear’s Reach, 5.7, la même voie que fit Dan Osman en solo, à la course…  Naturellement, en 1980, je l’ai faite en plus de 4 minutes 25 secondes.

Equipée… et bien il existe une voie qui se nomme ‘’Écrase!’’ sur un site maintenant fermé au public. 40 mètres légèrement déversants, juste à côté de ‘’Prends ton trou !’’. Mais j’ai tellement équipé de voies dans ma vie que la plus belle est probablement sur un site secret dont je ne parlerai jamais.

Rêvée… Il existe un mur vu du haut des airs sur la Côte Nord… et puis Nemiscau… et puis une longue paroi dans une vallée le long du St Laurent. Mais à quoi bon !? Est-ce que les grimpeurs d’ici méritent de nouvelles voies ? Pas réellement. Ailleurs… on m’a montré des falaises en Grèce. Un rêve, oui.

Glace… mon meilleur souvenir est une petite virée, seul, en raquettes, pour réaliser une série de nano-cascades en solo : toutes de 8 mètres de haut et un max de plaisir ! Et puis il y a ces coulées de glace dans des puits de mines abandonnées… trop cool !!!

Le plus beau rocher… tout le monde en Alsace pour toucher au grès rose et à ses nids d’abeille. Et les grimpeurs sont terriblement gentils.

Le site le plus impressionnant… le Muzzerone en Italie, juste au-dessus de la Méditerranée.

Le site historique… St-Béat avec sa carrière romaine et Pise, juste derrière le château.

Le Nec Plus Ultra… tous ces gens, tous ces grimpeurs, ces amis, que j’ai rencontré au long des décennies et de mes voyages. Des passionnés, généreux, ouverts, accueillants et rieurs. Bien sûr, ce sont des gens d’opinion mais ils démontrent du respect. Quant aux autres, les imbéciles, ceux qui méprisent, qui rabaissent, les élitistes de tous poils, ceux qui détruisent, les incultes et les tièdes… je les exècre. Heureusement, au pied des falaises, ils sont une infime minorité.

Kairn.com : Ton plus grand regret ?

JPB : Ne pas être arrivé à tout connaître, à tout voir. Jeune, je voulais devenir un humaniste universel. Mais plus on sait et plus on se rend compte que tout reste à connaître. Je sais énormément ; j’aimerais connaître un peu plus.

Ma disparition éventuelle ne m’effraie pas. Pourtant, perdre toutes ces connaissances – inutiles peut-être – que je garde en mémoire me semble une perte et un constat d’échec vis-à-vis ceux qui viennent après moi.

J’aurais aimé faire un sommet vierge en montagne : pas d’argent et pas de temps !

J’aurais aimé, encore une fois, travailler seul une belle barre rocheuse et livrer au monde une centaine de voies de tous les niveaux. Possible mais peu probable.

J’aimerais grimper le plus possible, partout.

J’aimerais écrire encore de ces polars burlesques qui me plaisent tant… mais qui les publiera ? Et d’ailleurs, les grimpeurs et surfeurs lisent peu. J’ai encore des illusions quant aux skieurs mais je déchante en écoutant les conversations dans la file du télésiège. Il me faut donc un éditeur au plus tôt !!!

Kairn.com : Quel livre as-tu toujours avec toi ?

JPB: Je lis environ 200 livres par année, sinon plus. J’achète neuf mais de moins en moins considérant mon salaire annuel pitoyable versus le coût des ouvrages neufs. Il y a deux Kindle dans la maison et je ne me prive pas pour découvrir des perles qui n’apparaissent jamais sur les rayons des libraires locaux. J’achète aussi de l’usagé, et en grand nombre. Et puis il y a la bibliothèque municipale…

J’ai toujours un Kindle pas tellement loin avec ‘’Les Essais’’ de Montaigne et les œuvres complètes de Voltaire. Impossible de ne pas feuilleter ces deux auteurs. J’ai toujours plusieurs polars historiques en cours de lecture, de front. Je lis des polars et j’écris des polars – burlesques.

Souvent un ou deux livres de sociologie ou d’histoire dans mon sac. Un roman libertin classique.

On m’expédie des livres sur le surf – et je remercie mes correspondants – alors il me faut avouer ici que je déplore l’attitude du monde de la montagne francophone qui se limite, coté littérature, au premier degré et encore, si peu ! Aucune introspection, aucun humour, aucune vision. Et pas d’imagination…

Des biographies, des récits d’expédition, des livres de photographie, des topos. Et basta !

J’ai la chance de pouvoir lire en anglais alors je peux comparer les deux productions littéraires.

Encore là, c’est mon humble opinion. Certains me lapideront à coups de titres et je leur répondrai par la bouche de mes catalogues, là, à mes pieds.

La montagne et l’escalade véhiculent des valeurs universelles positives. C’est à nous de les diffuser !

Merci à vous tous, amis grimpeurs! Et au plaisir de vous rencontrer au pied de vos falaises.

 

 

 

 

 

2 réflexions au sujet de “Interview : Jean-Pierre Banville”

  1. Bonsoir, je suis ta fille Isabelle. Je vais avoir 36 ans bientot. Je fais toujours de l’escalade . Je vais bien , je suis a l’université pour faire un double bac en toxicomanie. J’aimerais avoir de tes nouvelles papa

    Répondre
  2. Bonsoir, je suis ta fille Isabelle. Je vais avoir 36 ans bientot. Je fais toujours de l’escalade . Je vais bien , je suis a l’université pour faire un double bac en toxicomanie. J’aimerais avoir de tes nouvelles papa

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