Interview : Tim Alongi

A 24 ans le Français Tim Alongi est l’un des meilleurs pilotes parapente freestyle au monde. Il a gagné plusieurs titres mondiaux en compétition, il a également été sacré champion de France en 2015. Tim est un passionné de l’image, il ramène de superbes vidéos de ses trips autours du globe et les partage sur les réseaux sociaux pour faire valoir son sport.

C’est à Millau pendant la 9e édition des Natural Games que nous l’avons rencontré.

©Dom Daher

KAIRN : Qui est-tu et d’où viens-tu ?

Tim Alongi : Je m’appelle Tim Alongi, je viens de Chambéry et je fais du parapente freestyle depuis l’âge de 15 ans, j’ai fait mon premier vol solo à 9 ans et mon premier vol bi-places avec mon père à deux ans.

K : Qu’est-ce qui t’as attiré dans ce sport ?

TA : C’est surtout la grande sensation de liberté. Avec le parapente il y a très peu de règles et tu peux vraiment t’évader un peu partout dans la montagne.

K : Tu as un palmarès impressionnant, quel est ton plus beau souvenir de compétition ?

TA : Je pense que c’est le championnat de France l’année dernière. C’était la dernière manche et j’ai appris que j’étais champion de France, il y avait mon meilleur ami et toute ma famille qui m’avaient fait la surprise de venir m’encourager.

K : Quel est le format des compétitions auxquelles tu participe ?

TA : C’est du freestyle pur. On fait un vol avec une zone de décollage et une zone d’atterrissage au-dessus de laquelle il y a un box d’évolution dans lequel on doit réaliser des tricks. On est notés sur ces tricks et sur le posé.

Il y a certaines règles à respecter, mais il n’y a pas de figure imposée pour à l’heure actuelle. Ils laissent assez libre l’imagination et la créativité de chaque pilote.

K : Peux-tu nous parler de ton rapport à la peur et au risque ?

TA : La peur fait partie de la vie et de ce sport, il faut savoir la gérer. Personellement, si j’ai une petite alerte je préfère arrêter de voler ou redescendre d’un niveau. Je suis assez prudent, je ne me suis jamais vraiment blessé dans mon sport.

Je recherche plutôt l’adrénaline par la performance et le style que par le risque. Si je dois faire quelque chose d’extrême, je prends toujours des précautions, je ne fonce jamais tête baissé comme une mule en me disant ‘ça va passer’.

Avant j’avais le vertige, et depuis peu je suis en train de surmonter cette sensation par le biais de l’escalade, que je pratique avec mes potes, et je sens que ça m’ouvre encore plus de portes en parapente.

K : Tu as fait de nombreux voyage dont tu ramènes de très belles images. Peux-tu nous parler d’un projet dont tu es particulièrement fier ?

TA : Je suis fier de tous mes projets car mon but dans ce sport est avant tout de voyager. J’ai cette chance de voyager partout dans le monde sans avoir de frais, donc j’essaye d’en profiter un maximum pour faire valoir mon sport à travers les vidéos que je ramène.

K : Quel est ton spot favori ?

TA : J’y était-il y a deux jours, c’est la dune du Pilat. J’ai un style de vol bien particulier, j’adore le vol proche du sol et ce spot et parfait pour ça, on a eu des moments épiques là-bas !

K : Comment le parapente est-il représenté au Natural Games cette année ?

TA : Il n’y a pas de compétition cette année. Chaque jour on fait un show d’une heure, on doit atterrir sur un airbag sur le Tarn. Il y aura un titre du meilleur posé et du meilleur plouf, pour l’un je pense que j’ai le meilleur plouf pour l’instant (rires). Notre objectif est surtout de présenter le parapente au grand public, mais on est aussi là pour en profiter. Ca fait plus de 5 ans que je participe à cet évènement et je le vois grossir d’annéeen année, c’est un belle base.

Vous pouvez suivre les actualités de Tim et visionner toutes ses vidéos sur sa page Facebook.

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