La Peau de l’ours… Un film de Pascale Fossat

Les visages se succèdent, béret penché, houlette coincée sous l’aisselle, surplombant les inclinaisons des vallées. Une caméra qui voit large, avec l’homme au centre, le ciel au-dessus.


Michel Estremé, éleveur, a vu ses bêtes si affolées de leur rencontre avec l’ours, qu’il a mis trois semaines pour les faire redescendre de l’estive. Il sera de toutes les manifestations. Pour le vieil Urbain Coumes, éradiquer les prédateurs des troupeaux doit demeurer une priorité. Et former des jeunes à la succession pastorale. Quand Bruno Besche, linguiste, lance une bobine enregistrée, c’est le patois rocailleux et la sagesse d’ Adrien Jean de Pau qui surgit. « La façon dont de tout temps on a tenu les bêtes en montagne… « Des moutons par dizaines, parsemés sur les collines, dévalant les monts herbeux des estives. C’est ainsi que l’on tient les bêtes ici, en liberté. Les conséquences de la réintroduction d’un prédateur chassé depuis des générations sont sans appel : des montagnes désertées par l’homme, une nature livrée à l’ensauvagement signent la fin du pastoralisme dans les Pyrénées. Journaliste radio, Pascale Fossat a l’art de rassembler les sons, de nous faire pénétrer au creux des monts, fouler l’herbe derrière le pas prompt des bergers. Une image qui sait contempler, suivre la brume qui avale les forêts et s’attarder sur la cabane du berger.


Son film « La peau de l’ours » sera présenté en avant-première sur invitation vendredi soir au cinéma Max-Linder à Saint-Girons.


En savoir plus….



  • Présentation compléte du film

  • « La peau de l’ours » prendra le chemin des Pyrénées cet été 2010 : plusieurs projections-débat seront organisées au fil des étapes d’une « caravane itinérante » menée par Pascale Fossat et qui ira à la rencontre des populations de la chaîne pyrénéenne.

Co-production : TLT
Partenaires : Aide au développement et à la production Région Midi-Pyrénées, CNC

Laisser un commentaire

cinq × 4 =