Yves Ballu est l’objet d’un procès en indignité dans le dernier numéro de la revue ‘La montagne‘ du CAF, suite à l’article ‘La véritable histoire de Guy Labour‘ qu’il avait écrit en mars 2010.
Voici l’article incriminé
Voici le courrier signé de ‘Marie-Laure Tanon, née Devies, nièce de Guy Labour, qui a lu le récit écrit par Guy lui-même à partir de son carnet, et connaît bien cette histoire’ :
‘Pourquoi salir la mémoire de Micheline Morin, Néa Morin et Alice Damesme, qui ont croisé Guy Labour sur le rognon des Nantillons le jour de l’accident de Guy ? Monsieur Yves Ballu prétend que « toutes à leur joie, elles ont oublié leur copain » puis plus loin « des amies l’ont vu vers le lac des Nantillons ; elles auraient pu le dire plus tôt ! ». En vérité, aucun reproche au regard de l’éthique alpine ne peut être fait à Micheline et ses deux compagnes de course, et Guy le premier ne leur a jamais fait aucun reproche. Le soir de leur course, elles n’avaient aucun motif de prendre des nouvelles de Guy, il ne leur avait rien demandé, il assumait son expérience en solo. Les sifflements entendus à la descente ? Personne ne les a identifiés ni localisés, pas plus elles que le guide avec qui elles en ont discuté : pourquoi « charger » Micheline et pas aussi cette autre cordée ? Ensuite, elles ont toutes quitté Chamonix le soir ou le lendemain matin, et ne savaient rien des recherches qui n’ont commencé que plusieurs jours après l’accident. Enfin, dès que Micheline et Néa ont appris par le journal que l’on cherchait Guy en montagne, elles ont téléphoné à Chamonix et donné toutes les informations dont elles disposaient : celles-là même qui ont précisément permis de le retrouver.C’est indigne d’attenter à la mémoire de ces alpinistes remarquables et fort sympathiques, qui sont décédées et ne peuvent se défendre. L’histoire est une magnifique aventure alpine, avec ses aléas et ses coïncidences, inutile d’aller y mettre une faute là où il n’y en a pas.’
On trouvera sur le blog de Yves Ballu sa réponse a ce courrier.
Il nous apparaît cependant intéressant de porter un autre élément à la connaissance des lecteurs.
Il nous paraît quelque peu étonnant que Mme Marie-Laure Tanon, se réclame du la très honorable famille Devies, et de celle de Guy Labour et qu’elle oublie de rajouter qu’elle est également la filleule d’un autre alpiniste de renom : Maurice Herzog.
Connaissant les écris de Yves Ballu (et notamment les billets relayés sur kairn.com) qui égratignent pour le moins le mythe de Maurice Herzog, le courrier de Mme Tanon apparaît sous un autre éclairage.
Quoi qu’il en soit on prendra plaisir a lire le message de Florence Zeller, fille de Guy Labour sur le blog de Yves Ballu qui loue le travail de recherche de Yves et qui vient contredire le ressenti exprimé par Mme Tanon sur l’article paru ‘La Montagne‘ (Cette dernière s’étant refusée à lire le livre)
Interview de Yves Ballu sur son livre ‘L’impossible sauvetage de Guy Labour’