Les bleausards sexistes??

En vous annonçant il y a quelques jours le désormais traditionnel rassemblement des jeunes cafistes passionnés de blocs à Fontainebleau : Camp4, on était loin de soupçonner que son affiche allait provoquer les foudres de la présidente des Chiennes de garde ! La petite polémique relayée notamment par France Bleu, La République de Seine et Marne ou le Parisien aura au moins alimenté nos conversations de ce long week end. Voici donc quelques éléments de réflexion sur le sujet pour éclairer aussi les lanternes des grimpeurs et des féministes.

Chère Madame Bas,

Oui, l’escalade est sans aucun doute un sport sexiste…(et parfois pire !) Mais votre analyse de l’affiche est fausse, car non, cette image ne montre pas que
« l’escalade est plus compliqué pour les femmes que pour les hommes, et que les hommes attendent soit qu’elle ne réussisse pas ; soit qu’ils l’aide à grimper » comme vous l’avez affirmé.

Vous avez raison ce sport, LE SPORT, est empreint de « sexisme ordinaire ».

Pourquoi croyez-vous qu’hommes et femmes ne concourent pas dans des équipes mixtes ou sur les mêmes parcours ? On nous dira que c’est pour préserver l’égalité des chances. C’est politiquement correct mais… c’est faux.
C’est simplement pour que les hommes ne soient pas atteints dans leur virilité à chaque fois qu’ils sont coiffés au poteau par une femme !
Combattre le sexisme dans le sport c’est important et justifié mais il ne faut pas se tromper de cible.
Rappelez-vous que la course à pied en dehors des stades n’a été autorisée aux femmes qu’en 1984 alors que la première ascension féminine du Mont blanc fut saluée en 1808 !


Alors oui l’escalade, véhicule sans aucun doute des valeurs machistes. En escalade, ne dit-on pas: « c’est un mouvement de filles » ou « il faut des c….pour engager ce passage » ? Des propos sexiste qui ne visent qu’à rassurer le grimpeur sur sa virilité.
C’est d’ailleurs presque une tradition dans ce milieu.
En alpinisme, au XIXe, certaines courses de montagne, après leur première féminine puis leur répétition ont été rapidement dévalorisées en « courses faciles pour Dames » puis « passage à vaches ». Aujourd’hui encore, les cotations mesurant la difficulté d’une voie sont parfois sujettes à une dévalorisation après le passage de quelques grimpeuses. Et en alpinisme, peu de femmes arrivent à vivre de cette passion (voir notamment cet article de 2013 sur Rue89).
A lire sur la Tribune Libre de Bleau

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