Les eleveurs en montagne en colère contre le loup lancent une pétition


Le texte qui suit est une pétition écrite par un collectif d’éleveurs du Haut-Diois (Drome) qui luttent pour la survie de leurs exploitations menacées par les attaques meurtrières des loups dont le nombre va en se multipliant.


Pour parler des dégats que cause le loup, nous partirons du rapport de la commission d’enquete parlementaire ‘sur les conditions de la présence du loup en France et l’exercice du pastoralisme dans les zones de montagne’. Paru en 2003, le texte de cette enquete, qui porte le n°825, est facilement accessible sur le site de l’Assemblée Nationale.


Ce rapport commençait par plusieurs témoignages émouvants d’éleveurs soumis à des attaques prédatrices. Il prévoyait que, faute de la régulation que pratiquent discrètement nos voisins italiens et espagnols, le loup envahirait bientot l’ensemble des zones montagneuses. Il montrait que, dans notre pays, une telle régulation etait rendue impossible par un lobby du loup dont la puissance est étonnante. Il rappelait enfin le role majeur joué par les éleveurs dans l’entretien de la nature: laissées à elles-memes, les montagnes ou paturent leurs troupeaux seraient envahies par les ronces et les buissons, ce qui en exclurait les amoureux de la montagne qui viennent admirer nos paysages.


Comme on pouvait le prévoir, la situation des éleveurs de notre région s’est aujourd’hui fortement dégradée. Dans un premier temps, cette dégradation a été masquée par la politique suivie pour gérer les droits de chasse qui sont devenus très rémunérateurs lorsqu’ont été introduits dans les montagnes des chevreuils, des sangliers et des cerfs, dont les troupeaux, fort bien gérés, ont fait la joie des chasseurs. Mais aussi celle des loups qui se sont régalés des proies dont la fourniture était devenue régulière. D’ou le développement rapide de leur nombre, aux dépens des chasseurs qui se sont retrouvés sans le gibier qu’ils escomptaient. Les loups, de leur coté, ont été privés d’une nourriture qui leur était fournie en abondance et ils se sont tournés vers les brebis élevées dans nos montagnes. Rien que dans le Haut-Diois, région d’origine des rédacteurs de cette pétition, le nombre des brebis tuées ces derniers mois s’est élevé à plusieurs centaines, comme l’a constaté la personne chargée de faire le bilan des pertes qui, appelée d’urgence, a du intrvenir 70 fois (région PACA :4000 brebis tuées par le loup en 2012 ).


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