Le 25 mai dernier, l’ANEM (Association Nationale des Élus de la Montagne) sous l’impulsion de sa secrétaire générale, Chantal Robin-Rodrigo, députée des Hautes-Pyrénées, s’interrogeait « sur le bien fondé et la pertinence écologique d’une politique en faveur de l’ours brun dans les Pyrénées dont le bilan coûts/avantages, notamment en termes d’économie et de tensions sociales locales, ne cesse de s’alourdir sans jamais trouver la voie de l’apaisement ».
Au cours de sa dernière assemblée générale à Bonneville en Haute-Savoie, l’ANEM s’est penchée sur la problématique du loup qui, dans les Alpes, fait plus de 4000 brebis tuées chaque année ce qui correspond à la disparition d’une dizaine de troupeaux de taille moyenne.
A l’issue de cette assemblée le 7 octobre dernier, les élus ont adoptés une motion dans laquelle ils expriment leur solidarité « avec les éleveurs pour une régulation assumée et efficace du loup » (Voir pdf)
Il est notamment demandé que : « La priorité soit clairement redonnée au maintien de l’élevage sur la présence de grands prédateurs (qu’il s’agisse de loups, d’ours ou de lynx) et l’ensauvagement des massifs, afin que les éleveurs puissent retrouver leur liberté de travail ».
A travers cette phrase nous voyons que les élus de la montagne rappellent la problématique de l’ours dans les Pyrénées mais aussi leur refus de voir les massifs s’ensauvager tout en respectant le travail des éleveurs. C’est aussi un rappel à l’ordre de l’État qui a inscrit à l’article L.113-1 du Code Rural cette obligation de protection de sa part qui s’applique sur toute la France.