En Alaska, de nouvelles recherches pour retrouver les alpinistes Marc-André Leclerc et de Georges « Ryan » Johnson, compliquées à cause de la météo, n’ont toujours rien donné.
Le Dimanche 11 mars, à la faveur d’une légère accalmie en matinée, les recherches ont repris pendant 2 heures assure Philippe Poulet. Elles ont été orientées principalement sur la face sud de la quatrième tour granitique de Mendenhall. C’est cette face qui aurait pu servir d’itinéraire de descente pour les deux hommes.
L’hélicoptère de recherche a suite a ce court créneau du faire face à de nouvelles conditions météo défavorables. Il n’a pas pu redécoller de la journée. La vitesse du vent était de 100 km/h dans la région, située à une vingtaine de kilomètres au nord de Juneau.
Les secours déclenchés jeudi dernier
Le vendredi 9 et samedi 10 mars le mauvais temps a empêcher les hélicoptères de décoller de leur base.
Les secours avaient été déclenchés le jeudi 8 mars. L’alerte avait été donné tard dans la soirée du 7 mars. 4 vols de reconnaissance ont été effectués avec des équipes de recherche du JMR à bord d’hélicoptères. Ces hélicoptères sont équipés de caméras thermiques FLIR, utilisée avec les systèmes RECCO des sauveteurs.
Les reconnaissances étaient alors axées sur les probables itinéraires qu’auraient pu emprunter les grimpeurs à la montée et à la descente. Elles ont permis de retrouver du matériel inutile pour l’escalade à savoir les skis, bâtons et un sac à dos.
Des alpinistes très expérimentés
Une campagne de crowdfunding initiée par Treya Klassen, une amie de la famille, a vite été largement relayée sur la toile. Les dons sont à l’heure actuelle de 28.614 $ sur un objectif de 30.000 $. 583 personnes ont fait un don en 2 jours. Le lien : https://www.gofundme.com/592fn8w.
Les grimpeurs n’étant équipés ni de téléphone satellite ni de balise GPS. Leur dernière communication, effectuée lundi de la semaine dernière, a été établie avec un téléphone cellulaire normal depuis le sommet. Les disparus devraient normalement avoir des réflecteurs intégrés à leurs équipements.
Marc-André Leclerc et de Georges « Ryan » Johnson sont des alpinistes très expérimentés. Le grimpeur local Jacek Maselko a tout de même rappelé qu’il y a de nombreux dangers objectifs dans ce secteur et plus particulièrement sur les Tours.
L’ascension a été réussie
Déposés par hélicoptère dimanche 4 mars au pied des tours granitiques de Mendenhall, les deux grimpeurs (25 et 34 ans) ont réussi, lundi, leur ascension en ouvrant, selon leur ami Clint Helander, une nouvelle voie en face nord de la quatrième tour. Ils ont fait une photo du sommet qu’ils ont posté sur Instagram. Depuis plus aucune nouvelle.
Ils étaient censés redescendre de la tour puis revenir en ski dans la journée de mercredi. Un jour de grosse tempête de neige. C’est en fin de soirée que leurs familles ont alerté les secours.
Les deux alpinistes connaissent très bien le secteur et sont loin d’être des inconnus outre-atlantique.
Ryan Johnson a reçu le Mugs Stump (les piolets d’or américains) en 2008 pour ses ouvertures en mixte, justement sur les tours de Mendenhall. Ce grimpeur local, gérant d’une salle de fitness, connaît cette montagne « comme sa poche ».
Le canadien Marc-André Leclerc est un grimpeur polyvalent (8b+ en escalade sportive et 8a+ en trad) qui s’est fait connaitre par ses solos d’envergure dans la région des Cascades (Colombie Britannique) et surtout en Patagonie.
En 2015, il entre dans « la cour des grands » en soloant « The Corkscrew » (1200 m/6b-A1) au Cerro Torre en 18 heures aller-retour. Il combine ensuite « Tomawak » (450 m/M7-WI6) et « Exocet » (500 m/WI5-M5+) pour effectuer ainsi la seconde ascension en solo de l’Aiguille Standhart.