Montagne – Alpes – Evironnement – Lignes THT/ Projet RTE : deux nouveaux recours devant les tribunaux

L’association Avenir Haute Durance a rassemblé plus de 2300 adhérents en cinq ans. Ce vendredi 18 mars, elle a réuni à Embrun une cinquantaine de personnes, réunion organisée essentiellement pour les élus du département afin de leur présenter les actions juridiques entamées depuis un an contre le projet de lignes à Très Haute Tension.

Maitre Etienne Tête, avocat lyonnais de l’association, avait fait le déplacement pour répondre aux questions des maires et conseillers municipaux.

Cela a été pour AHD l’occasion de dévoiler le contenu des deux nouveaux recours qu’elle vient de déposer devant le tribunal administratif de Marseille : l’un contre l’arrêté préfectoral autorisant le défrichement sous les lignes, l’autre contre l’arrêté portant dérogation à l’interdiction de détruire des espèces animales et végétales protégées.

Concrètement, AHD reproche à RTE (filiale d’EDF), de ne prendre en compte dans ses demandes d’autorisation que les coupes d’arbres sous les pylônes, mais pas celles sous les lignes électriques. AHD estime que dans les deux cas, les surfaces perdent leur destination forestière, et que RTE a minimisé ces impacts pour se soustraire à l’obligation de mettre en place une enquête publique et une étude d’impact spécifique à ces défrichements.

Concernant la faune et la flore, l’association souligne que RTE a déposé une demande aberrante ‘d’autorisation’ de détruire ou perturber 63 espèces de plantes et animaux protégés, parfois rares et emblématiques des Hautes-Alpes (aigle royal, vautour fauve, gypaète barbu, lézard ocellé, etc), mais qu’elle a mis de côté 47 autres espèces, pourtant elles aussi protégées, pour lesquelles le chantier représente un danger faible, mais bien réel.

Ces deux nouveaux recours viennent s’ajouter aux deux recours devant le conseil d’état contre les projets P4 et P6 (lignes 225 000 volts), au recours au tribunal administratif contre le projet P3 (lignes à 63 000 volts), à la plainte devant le parlement européen, et au recours contre le décret de Manuel Valls dispensant RTE de permis de construire pour ses pylônes.

Ces recours s’ajoutent, enfin, à ceux déposés par des riverains de Saint-Crépin qui ont fait suspendre la construction de deux hangars de RTE, et à d?autres prochainement engagés par différents riverains fortement impactés par le projet.

Communiqué de presse de Avenir Haute-Durance

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