Montagne-Pyrénées : Les Pyrénéens ne veulent pas d’importation d’ours…

 

Ce n’est pas très nouveau mais encore fallait-il le
formaliser officiellement. Pas très évident….

Nous nous souvenons que du 27 décembre 2010 au 4
février 2011, le Préfet des Pyrénées-Atlantiques avait lancé une consultation
publique sur le projet d’introduction d’une ourse en Béarn.

 L’affaire avait fait grand bruit, les
esprits s’étaient échauffés, des réunions et manifestations avaient été organisées
chez les pros comme chez les antis « importation d’ours ».  Au final, il n’y aura pas d’ourse de lâcher en
raison de la sécheresse qui affectait l’agriculture française
.

 Mais était-ce la vraie raison ?

Des résultats de consultations méconnus

Lorsque la décision de non-introduction a été prise
en mai 2011, personne ne s’est vraiment inquiété des résultats de la
consultation. Tout le monde était concentré sur la décision : introduction
ou pas introduction. La non-introduction l’ayant emporté, le motif importait
peu. Seul le résultat comptait. Dans le même temps, aucun plan de restauration
de l’ours n’a été adopté. Et pour cause : on ne peut pas restaurer des
ours slovènes, par ailleurs chassés, même importés dans les Pyrénées. La
supercherie de classement de l’UICN
a ses limites que l’Etat n’a pas franchies
en 2011.

 Le fera-t-il en 2012 ou 2013 avec les
moyens financiers dont il dispose ?

Plusieurs personnes individuelles ont, en leur
temps, demandé au Préfet des Pyrénées-Atlantiques les résultats de cette
consultation. En vain. De notre côté, dès octobre 2011, nous nous sommes
attachés à obtenir ces résultats. Pas de réponse. Il aura fallu plusieurs
rappels pour que, contre toute attente, nous recevions un mail le 6 février
2012 avec des résultats sur papier blanc non identifiable.

 Est-ce une réponse officielle ou une
réponse officieuse ?

Des résultats édifiants !

Après un large délai d’attente durant lequel nous
pensions voir diffuser des résultats officiels, nous publions ce que nous avons
reçu. A la lecture du document, nous comprenons mieux l’embarras de la Ministre
de l’Ecologie de l’époque Nathalie Kosciusko-Morizet. Une humiliation totale
pour les partisans d’introductions d’ours qui, depuis 30 ans, au travers des
sondages contestables, prétendaient que les pyrénéens étaient favorables aux
ours. Ce sont plus de 76% de réponses qui se disent défavorables  (73% dans les Pyrénées-Atlantiques). Quant
aux communes concernées ayant délibéré, nous atteignons 90% de collectivités
pyrénéennes défavorables
.

 La sécheresse avait bon dos mais la
réalité était donc bien différente.

 

Si en 1995-1996, une majorité de pyrénéens,
organismes et associations, notamment les chasseurs, étaient favorables à une
introduction expérimentale, nous ne pouvons que constater que les associations
écologistes et les pouvoirs publics en charge de l’ours ont réussi un tour de
force extraordinaire consistant à faire basculer l’opinion. La réalité du terrain
est bien différente de la vision et la représentation infantile que peut se
faire les associations environnementalistes (Cf. communiqué du 10 septembre de
FERUS et ADET

)  qui ont sans doute d’autres objectifs
idéologiques et financiers que la biodiversité pyrénéenne. Aujourd’hui, la
réponse est claire : la cohabitation n’est pas possible et l’acceptation
sociale n’existe pas. Quant à la biodiversité, c’est le Comité de massif qui
s’en charge et non plus les seules associations. Maintenant, il serait
peut-être urgent de travailler sur d’autres bases sérieuses avec les véritables
acteurs des territoires de montagne dans toute leur diversité.

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