Montagne – Ski – La cause de la mort des 9 skieurs de Dyatlov reste mystérieuse 55 ans après les faits

Cela fait déjà 55 ans que tous les 2 février, des fleurs fraîches apparaissent au pied d’un monument funéraire situé dans un cimetière d’Ekaterinbourg (l’ancien Sverdlovsk). Sur les neuf photos du monument en forme de pyramide blanche, on voit neufs jeunes visages. Le sort a voulu que ces jeunes filles et garçons ne reviennent jamais d’une promenade à ski en 1959.

L’inscription mentionne : « A la mémoire éternelle des étudiants de l’Institut polytechnique de l’Oural, succombés dans le Nord de l’Oural. »

En février-mars 1959, une enquête sur les neufs étudiants morts sur la pente du Kholat-Syakhyl a été ouverte et aujourd’hui, plusieurs éléments de cette enquête ont été déclassifiés. Plusieurs mais pas tous. Les conclusions sur l’examen des vêtements afin de déterminer leur éventuelle contamination radioactive sont toujours classifiées. Le ministère de la Défense ne fait aucun commentaire sur la situation. Jusqu’à présent, on ne sait pas au juste si des essais militaires de missiles ou des tirs balistiques ont été effectués dans la nuit du 2 février 1959 dans le Nord de l’Oural. Les militaires ont été interrogés non sans raison. A la fin des années 50 et au début des années 60 du siècle dernier, la compétition pour la suprématie nucléaire militaire s’est accentuée entre les deux grandes puissances mondiales : l’Union Soviétique et les Etats-Unis. Une ligne de défense soviétique anti-aérienne passait par l’Oural afin d’ériger un bouclier sur la région. En mai 1960, un missile sol-air C-75 a été lancé à une distance de 100 kilomètres du lieu où le groupe de Dyatlov est mort. Ce jour-là, un avion espion américain Lockheed U-2, piloté par Francis Gary Powers et considéré comme invulnérable, a été abattu au-dessus de l’Union soviétique. Ce résultat, produit d’un long entraînement, était souvent effectué dans les vallées et les pentes désertes de l’Oural.

Ce jour-là, le 1er février 1959, neuf jeunes skieurs, fatigués après une longue journée à randonner sur la neige, voulaient finalement aller se coucher. Il commençait à faire sombre, une tempête de neige s’était levée, il fallait établir un camp sur le flanc de la montagne Kholat-Syakhyl, attaquée par le vent de tous côtés. Les randonneurs avaient assez de vêtements chauds, de nourriture et, bien sûr, ils avaient pris un poêle mobile avec eux. Sur leur dernière photo, on voit les jeunes gens sourire avant d’entrer dans la tente. Tous sont de bonne humeur. Une randonnée difficile de presque 400 kilomètres touchait à sa fin. Le lendemain, ils devaient finalement atteindre leur but – le Mont Otorten, situé seulement à 10 km d’eux. Personne dans ce groupe d’amis n’avait alors la moindre idée qu’il ne leur restait que quelques heures à vivre.

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