Le Népal, Yeti, Sonam et les grands TO Français… De qui se moque-t-on ?
A la fois je me trouve bien naïf et je ressens une profonde colère au sujet de la décision de VDM de ne plus utiliser les vols intérieurs népalais pour les voyages organisé par Terdav, Allibert et Nomade.
Je ne comprends pas vraiment ou plutôt trop bien !
Concrètement.
Jeanmi Asselin et Didier Mille, pour Allibert font actuellement une tournée de conférences pour mobiliser un retour au Népal des touristes français. C’est vraiment super !!!
En Décembre, Allibert a fait un grand voyage de presse, avec un financement important de Thamserku et un investissement personnel de Sonam pour promouvoir le Népal. Total respect aussi.
Alors pourquoi cette décision de ne pas utiliser les compagnies locales malgré les relations construisent depuis des décennies et alors que le Népal sort de deux crises majeurs et dramatiques pour son économie (séismes + «blocage non officiel de l’Inde»)? Aux oubliettes amitiés et grands discours… ?
Je ne comprends pas non plus la décision de Tirawa, qui aurait pu ainsi se démarquer radicalement en prenant une position courageuse, même au prix de changer ou de renégocier avec son assureur.
Le Népal ne représente pas grand chose en % dans les bénéfices de VDM, -de 5% ! Et alors ?
La situation des compagnies aériennes népalaises est connue depuis longtemps et ce n’est pas deux crashs aériens qui modifient cette situation.
Remplacer les liaisons aériennes par une utilisation systématique de la route, c’est vraiment prendre ses clients pour des demeurés, car les risques en montagnes sont bien supérieurs au risques des transports et entre le bus et l’avion pour qui connait les routes de Manang ou Jomosom et pire Jumla, y’a pas photo. Je vous invite à voir le film GO WEST, sur cette épopée en bus vers Jumla pour vous rendre compte de cette réalité.
Mais surtout, ce qui me révolte le plus c’est la fragilisation de la vie économique au Népal car ce sont les touristes (nous) qui permettons d’équilibrer les coûts d’exploitation des liaisons aériennes dans toutes les régions de l’Ouest. Le billet pour les touristes est 5 fois plus élevé que pour les Népalais. Et impossible d’aller à Simikot ou à Juphal sans avion ou alors au prix de plus d’une semaine de marche. Plus de touriste = encore plus de difficulté économique pour l’Ouest du Népal.
Alors que penser de la décision de «V… de M…» ?
Peut-on suspecter une stratégie bien pensée de ces éleveurs de sicav, cotés en bourse ? Est-ce une forme d’abus de position dominante qui quasiment impose à tous les autres TO de suivre ce boycott ? Juste par une simple lettre d’avertissement bien rédigée car même les TO européens (Allemand et Anglais) on été contacté. Mais n’ont pas suivi cette décision… Etrange non ? Et heureusement, nous ne représentons pas grand chose en % dans les chiffres du tourisme népalais.
Alors, pourquoi les compagnies d’assurance ont-elles tant de pouvoir en France ?
N’ont-elles pas les moyens d’étudier les différentes réalités pour fonder un jugement autrement que sur l’émotion de l’instant, même dramatique?
Au moins la position des grands TO est clair. Il y a les beaux discours et la réalité des faits. Voyageurs et clients de Terdav ou Allibert fait ton choix !
Il est peut être temps de promouvoir encore plus les agences locales qui au moins n’ont pas ces logiques uniquement financières ?
Que va-t-il se passer pour l’automne ? Les «petites» agences française vont-elles enfin réagir ?
Les conclusions de l’étude commanditer par celles-ci seront-elles un jour diffusées ?
Mais surtout quel gâchis de relations, d’énergies et de rêves.
De notre côté, nous irons quand même au Dolpo en avion et avec Yeti Airlines !
Merci d’avance pour vos commentaires et partages.
Salutations himalayennes.
Paulo_depuis Kathmandu et en route vers l’Himlung