Pour un plan de conservation du Lynx

Réapparu en France dans les années 70, le lynx n’a jamais bénéficié d’un plan de conservation. Issu des réintroductions suisses, il a colonisé le massif du Jura, y trouvant un biotope favorable. Toutefois, si son aire de présence s’est étendue de façon régulière jusqu’au début des années 2000, elle a commencé à stagner, voire à régresser localement (bulletin n°17 du Réseau lynx, bilan 2008/2010).

– Mortalité routière et ferroviaire : chaque année, des individus sont tués le plus souvent dans des zones identifiées depuis longtemps comme dangereuses. Pourtant, les travaux routiers visant à fluidifier le trafic mais entraînant une accélération de la vitesse continuent.

– Obstacles matériels à la dispersion (autoroutes, lignes TGV,…) constituant des freins à la conquête de territoires par les subadultes, et créant des ruptures de continuité entre les noyaux de populations.

– Braconnage : longtemps nié ou ignoré, il est aujourd’hui connu, en raison d’affaires qui ont donné lieu à des jugements et des condamnations. Toutefois, malgré la découverte répétée de jeunes orphelins chaque automne au moment des battues à grand gibier, les moyens consacrés à la lutte contre le braconnage (effectifs et logistique) diminuent régulièrement.

Ainsi, depuis 10 ans, la population française de lynx est estimée au même niveau (environ 150 individus). Dans le même temps, les remises en cause du statut de protection de l’espèce se multiplient :

– Appels à la « régulation », fondés sur une prétendue surdensité.

– Campagnes de presse mettant en scène des prédations présentées comme délictuelles, anormales ou menaçant la survie des populations d’ongulés.

– Enfin, les attaques de lynx sur le bétail domestique ne font pas l’objet d’une politique de prévention. L’Administration gère les déprédations occasionnelles au jour le jour, en fonction des pressions des lobbies.

Chaque consultation publique fait apparaître qu’à une écrasante majorité, nos contemporains sont favorables à la protection du lynx. Pour qu’il bénéficie d’un plan de conservation, comme le loup et le l’ours, il est nécessaire de se mobiliser :

– Rédiger une proposition de plan de conservation, travail dans lequel nous souhaitons impliquer les associations nationales concernées.

– Témoigner d’un fort soutien du public à cette initiative, en signant la pétition en ligne

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