Sherpas, les princes de l’Himalaya

Qu’est-ce qu’être un sherpa au XXIe siècle ? Sans cette petite ethnie établie au Népal, pas de conquête des sommets de l’Himalaya : d’un courage remarquable, ces travailleurs d’altitude ont permis d’écrire les plus belles pages de l’alpinisme mondial, mais sans en tirer la reconnaissance et le respect qu’ils méritent. Et aujourd’hui ?

A l’écouter enchaîner anecdotes historiques et souvenirs de rencontres avec les plus grands himalayistes de l’histoire, on a du mal à admettre que la vieille dame assise face à nous, sourire espiègle et mémoire d’ordinateur, puisse avoir 92 ans ! « J’ai ­passé cinquante années de ma vie à me passionner pour l’Everest et pour ceux qui se sont surpassés pour gravir cette montagne infernale, alors il faut bien qu’il m’en reste quelque chose. Vous dites une “vivacité intellectuelle” ? C’est gentil, mais vous dites ça pour me flatter… » Dans le milieu des spécialistes de haute montagne, cette petite grand-mère à l’humour décapant est une légende. Sans jamais être montée sur le « toit du monde » (8 850 mètres, à la frontière du Népal et du Tibet), cette journaliste américaine est sans doute la personne sur Terre qui en connaît le mieux le dessin déchiqueté, la légende, les périls, les tragédies — mais aussi la « classe ouvrière », ces fameux sherpas dont elle est l’amie depuis des décennies.

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