A bientôt 80 ans, le «skieur de l’impossible» reçoit demain le Prix du mérite alpin au Festival des Diablerets.
«Je suis une des rares personnes qui sait déjà ce que l’on va écrire sur moi après ma mort», lance Sylvain Saudan, le regard malicieux. Le Vaudois d’origine – il est né à Lausanne et y a vécu ses quatre premières années – a lu sa nécrologie après un accident d’hélicoptère dans le Cachemire indien en 2010. La presse et les autorités l’avaient déjà enterré, n’ayant plus de ses nouvelles. Mais c’était mal connaître ce pionnier de descente de couloirs réputés infranchissables. Lui et ses deux autres compagnons ont rejoint le village par leurs propres moyens, skis aux pieds.