Sur le papier, cela paraissait trop beau : le Osprey Raptor 10 ne manquait de rien. En poches, en accessoire, en respirabilité et en termes d’hydratation. Je ne pouvais pas faire l’impasse sur un test. C’est en VTT électrique (sans trop utiliser l’assistance pour vérifier le rendu en plein effort) dans la station des Arcs puis dans les montagnes de Chartreuse, sans assistance électrique, sous un soleil étouffant que j’ai mis à l’épreuve ce sac à dos. Souvent, lorsqu’on teste ce type de matériel, on a comme premier réflexe de vérifier le maintien et la sensation procurée par le sac. C’est d’ailleurs cela qu’il faut faire car un sac destiné à être supporté plusieurs heures doit d’abord être agréable à porter plutôt que d’avoir plus de poches que son concurrent. Là-dessus, Osprey a vu juste. Le filet qui permet d’éviter un contact direct avec le dos ainsi que les bretelles idéalement placées et dessinées font merveille. J’ai l’habitude de dire qu’un accessoire est bien conçu lorsqu’on réussit à oublier qu’on le porte. C’est exactement l’impression laissée ici. Ce n’est pas une surprise, Osprey s’attache à concevoir des sacs adaptés aux différentes morphologies en proposant des modèles femmes (Sur le Raven, modèle femme équivalent au Raptor, les bretelles et la ceinture sont placées différemment).
Concernant le rangement, le Raptor est étroit c’est un fait mais un sac large aurait été moins confortable et la grande ouverture permet d’accéder facilement à tous les endroits du sac. Les nombreuses poches permettent également d’organiser le rangement. Dans le Raptor, il y a une place pour chaque chose :
- Une poche à outil
- Une poche à lunettes pour ne pas les rayer
- Une poche à clés
- Une poche à portable (on aurait aimé qu’elle soit accessible sur le côté sans ouvrir le sac mais c’était incompatible avec une grande ouverture centrale).
Comme il faut bien faire quelques critiques pour que la prochaine génération de sacs s’améliore, tentons de trouver des points faibles au Raptor. D’abord, le prix. A 150 euros le sac à dos de 10l, ce sac ne peut trouver preneur que parmi les vététistes séduits par ses fonctions uniques. Pourtant la garantie Osprey et la qualité de fabrication devraient (ça reste à confirmer par un essai sur la durée) en faire un sac bon marché ramené aux nombres d’années d’utilisation. Ensuite, on peut s’étonner d’une poche à outil si grande pour un sac dont la contenance ne permet pas de l’utiliser plus d’une journée. Personnellement, je ne prends jamais plus que 2/3 clés Allen et de quoi changer une chambre à air pour une sortie à la journée. Par ailleurs, je préfère toujours mettre mes outils en métal dans une petite sacoche de selle que de les porter sur le dos (c’est préférable en cas de chute notamment). Pour pinailler, on pourrait également regretter que le poids du sac ne soit pas négligeable et que la concurrence propose l’équivalent à 100 g de moins mais le confort de portage se paye un peu en poids.
Le raptor est au prix de 150 euros : sur le site de Osprey
J’ai particulièrement aimé :
- Le confort de portage. Le dos ventilé, la ceinture, les bretelles. Tout est au top
- Le système d’aimant qui permet d’accrocher la pipette. De loin le meilleur système d’hydratation existant pour le VTT
- La grande ouverture qui permet d’accéder facilement à l’intérieur tout en conservant un sac étroit
- Les poches adaptées à chaque usage
J’ai moins aimé :
- Le prix
- Le poids qui pourrait être amélioré en supprimant la poche à outils
Verdict
Le Raptor est un sac haut de gamme pour vététiste exigeant. Pour peu qu’on accepte d’y mettre le prix, on accède à ce qu’il y a de mieux.
D’autres tests matos pour aller plus loin :
- Test du sac VTT FRD 20.1 de V8 Equipment pour les sorties plus longues
- La gamme sacs Osprey 2016