Il ne restait plus beaucoup de billets à distribuer pour les JO de 2020, les premiers à accueillir une épreuve d’escalade. Les règles de sélection sont complexes et sont difficilement lisibles pour le public et ne semblent pas très cohérentes selon certains athlètes. Il est vrai que classer les grimpeurs en fonction de leur niveau combiné en bloc, en difficulté et en vitesse c’est un peu comme si on remplaçait les courses en athlétisme par un combiné marathon/100m. Mais, c’est le prix à payer pour que l’escalade devienne un sport olympique (à noter que c’est sans doute le premier sport dont le devenir olympique a suscité autant de réticences chez les pratiquants).
Cela étant dit, il n’est pas étonnant de trouver d’excellents grimpeurs qualifiés pour les JO. Notamment, le meilleur d’entre eux, le tchèque Adam Ondra a réussi à s’extirper du piège des épreuves combinées pour assurer sa présence à Tokyo. Mais il n’est pas le seul. La France sera très bien avec les frères Mawem chez les hommes et Julia Chanourdy chez les dames qui a même décroché la médaille d’argent du tournoi de qualification. Pour le reste, les enjeux de ce tournoi n’étaient pas de savoir qui était le gagnant mais qui allait validé son billet pour Tokyo. De fait, ce sont des athlètes japonais (le Japon ayant atteint son quota de grimpeurs qualifiés) sans pression qui ont gagné chez les hommes et chez les dames.
Alors que retenir de ce tournoi ? Des enjeux décorrélés de la victoire finale ? Des athlètes pas tous satisfaits du format olympique ? Une réunion des meilleurs grimpeuses et grimpeurs de la planète pour un spectacle de haute volée ? Chacun se fera sa propre opinion. Néanmoins, espérons que les organisateurs de l’épreuve des JO sauront rendre l’épreuve juste, spectaculaire et surtout lisible.
Ah, et au fait, les résultats du TQO ne semblent pas disponibles en ligne. Un grand merci à l’Equipe d’avoir suivi le tournoi de près et d’avoir fourni des informations en temps réel car je n’ai pas trouvé d’autres sources d’information !